Jeudi, les Émirats arabes unis ont lancé un appel concernant l’aggravation du conflit au Soudan. Depuis Genève, le représentant permanent des EAU auprès de l’ONU, Jamal Jama Al Mucharakh, a affirmé qu’« il n’existe pas de solution militaire » à la crise, comme le rapporte l’agence Anadolu.
Le diplomate a exprimé son inquiétude face à l’escalade de la violence, mentionnant les signalements d’agressions sexuelles, les déplacements massifs et les attaques ciblant les populations civiles. Il a particulièrement condamné les atrocités commises à El-Facher. Cette position fait écho à de précédentes dénonciations internationales, où plus de 20 pays avaient condamné des actes pouvant constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité dans le pays.
Selon nos informations, Jamal Jama Al Mucharakh a souligné qu’aucun groupe ne devrait contrôler seul l’avenir du Soudan. Il a réaffirmé le soutien de son pays aux initiatives internationales, comme la déclaration conjointe du Quad, visant à établir une trêve humanitaire et une transition civile. Le représentant a également rappelé la contribution de 100 millions de dollars pour l’aide humanitaire, notamment à El-Facher.
Un appel a été lancé pour un accès humanitaire immédiat, sûr et sans entrave à travers tout le territoire soudanais, qualifiant l’obstruction et la « militarisation de l’aide » d’inacceptables. Par ailleurs, le représentant émirati a formellement rejeté les allégations de l’armée soudanaise accusant les EAU de soutenir l’une des parties au conflit. Il a qualifié ces accusations de tentatives de détourner les responsabilités et de prolonger le conflit. Il a conclu en déclarant que la guerre n’a « pas de vainqueurs, seulement des victimes », insistant sur la nécessité d’une action internationale urgente pour protéger les civils.
