Coup de gueule d’un militant socialiste !

Tanor Dieng lâche Macky Sall : « Le Ps s’attèle au rassemblement des forces de gauche »

Au vu de toutes ces réactions intempestives et épidermiques de ces derniers jours, c’est à se demander à quoi bon militer dans une formation politique si on foule au pied les moindres règles de bienséance sur une question dont la réponse est connue de tous. Dès lors que le parti a répondu, à la question du « QUAND » et du « COMMENT », a-t-on encore besoin de soliloquer sur la question de la candidature ?
Il est clairement admis que le parti socialiste aura un candidat. Ne me demandez pas de qui s’agira-t-il, et de quels rangs il sera issu ! Il est clairement dit, en outre, que cette candidature sera définitivement réglée par les militants à travers des consultations, une fois la date des élections connue.
Qu’un camarade se lève à Marseille, Niaye Thioker où à Philadelphie pour donner son point de vue personnel, fut-il un intérimaire à la tête d’une coordination polémique en France, en quoi cela peut-il engager le parti ? Le parti socialiste compte pas moins de cent trente huit (138) coordinations. En apparence, il est des personnes, mal intentionnées ou non, qui s’arrogent le privilège de dénicher à chaque fois des hâbleurs attitrés pour nous saouler avec des « un tel a dit… » ou « un tel autre n’a pas dit… » !
Qu’on nous lâche un peu avec cette pression qui ne pèse pas plus que l’atmosphère sur nos instances décisionnelles, encore moins sur ces militants qui attendent la bonne heure pour dire ce qui sera, avec les procédures qui ont toujours régi le fonctionnement du parti socialiste.
De quoi a-t-on peur ? Est-ce parce que cette volonté finale de la majorité des militants socialistes fait craindre à certains d’être relégués à l’arrière-plan, à cause du fait que le clan n’aura pas triomphé ?
Un parti qui se respecte compte en son sein des militants qui se respectent et respectent les responsables qu’ils ont amené aux responsabilités. C’est à croire que le parti socialiste ne doit exister que pour ce débat qui nous divertit et pollue notre communication sur les questions brûlantes de l’heure. Les populations veulent entendre autres choses que les débats de borne fontaine des politicards professionnels, éternels comploteurs, qui comptent vivre par la politique et non vivre pour la politique.
Même si ce débat de la candidature devrait se poser, il vaudrait certainement mieux l’aborder sous l’angle d’une offre politique non diluable au risque de la pervertir. À une période où les plus radicaux des socialistes, de par le monde, relativisent leur orthodoxie et préfèrent se réclamer sociaux démocrates. Une période où le socialisme flétri a intégré l’économie de marché, qui plus est, elle a fini de contaminer et de conquérir les bastions socialistes les plus orthodoxes que furent ces communismes russes ensuite chinois.
Encore faudrait-il que ceux-là qui s’égosillent à tue-tête sachent faire preuve de discernement entre ce qu’est une offre politique socialiste de ce qui ne l’est pas, tant ils sont obnubilés par ce désir diarrhéique d’appartenance à un clan au lieu de militer consciencieusement dans le parti !
On n’est pas constipé à l’idée que notre choix tombe sur une quelconque tête plutôt qu’à une autre, ceux-là qui le sont n’échapperont point au laxatif électoral de nos primaires !

Mamadou Mbodji DIOUF
MBA Paris Dauphine
Membre du Bureau Politique du Parti Socialiste
mbodj_diouf@yahoo.fr

2 COMMENTAIRES
  • faye sall

    C macky votre candidature en 2017

  • VERITE

    BRAVO BRAVO BRAVO ,LA MANIERE DE FAIRE LA POLITIQUE AU SENEGAL EST TRES DIFFICILE ,CERTAINS MEMBRES DU PS ONT COMMIS DES FEUX DE BROUSSE POUR UNE POSITION ET LEURS PROPRES INTERETS .
    VOILA UN MILITANT SINCERE QUI INCARNE LA DOCTRINE DU SOCIALISME AUTHENTIQUE .

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