L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a vivement critiqué la validation de la candidature d’Alassane Ouattara à un quatrième mandat par le Conseil constitutionnel ivoirien. Dans une déclaration relayée par sa porte-parole, Me Habiba Touré, il dénonce un « déni de démocratie » et appelle à la résistance pacifique. Le Conseil constitutionnel a validé le 8 septembre la candidature du président sortant tout en rejetant 55 autres, dont celles des principaux partis d’opposition.
Laurent Gbagbo, leader du PPA-CI, a consulté plusieurs figures politiques écartées de la course à la présidence. Deux options étaient sur la table : soutenir un candidat retenu ou opter pour une résistance pacifique. « Notre véritable adversaire, ce n’est pas tel ou tel candidat. C’est le régime RHDP », a-t-il déclaré, accusant le pouvoir en place de vouloir « transformer la Côte d’Ivoire en un royaume personnel ».
L’ancien chef d’État estime que l’élection présidentielle « n’offre aucune garantie de transparence » et viole le principe d’égalité devant la loi. Il plaide pour un sursaut démocratique, le respect de la Constitution et l’ouverture d’un dialogue sincère. « On n’est jamais plus fort que le peuple », a-t-il rappelé, appelant les Ivoiriens à défendre pacifiquement leur souveraineté. « Le peuple seul doit décider », a-t-il conclu, selon Sud Quotidien.
L’opposant ivoirien Charles Blé Goudé avait également appelé à l’unité de l’opposition le 15 septembre 2025 suite à l’annonce des candidats retenus pour l’élection présidentielle. Il exhortait alors ses pairs à privilégier le rassemblement pour « le changement dans les urnes ».
