COSYDEP : un panel d’apprentissage pour repenser l’avenir éducatif…

Dans le cadre de l’évaluation des 10 ans des auditions publiques, la COSYDEP a organisé, lors de la première journée, un panel d’apprentissage autour du programme « Éducation en Haute Voix », financé par le Partenariat Mondial pour l’Éducation. Ce panel, animé par les coordonnateurs des régions de Tambacounda, Louga et Sédhiou, portait sur le thème : « Dispositif d’audition publique des managers de centres de responsabilité : perspectives pour une gouvernance inclusive et transparente ». À cette occasion, Cheikh Mbow, Directeur exécutif de la COSYDEP, a rappelé l’importance de faire régulièrement le point sur les actions entreprises afin de mieux les orienter et d’assurer que tous les enfants, en particulier les plus vulnérables, puissent jouir de leur droit à l’éducation.
« Ce panel est un moment clé pour la COSYDEP, car il est essentiel de s’arrêter, d’évaluer les initiatives mises en place et de les ajuster pour de meilleurs résultats. Ce programme, intitulé “Lumière sur les voix vulnérables”, rappelle que parler d’éducation signifie accorder une attention particulière aux enfants vivant dans des situations de précarité. L’éducation doit être envisagée sous l’angle des droits, afin que tous les enfants, quelles que soient leurs conditions, puissent accéder à l’apprentissage. C’est pourquoi ce programme s’intéresse particulièrement aux enfants en difficulté et aux zones sensibles, où les dispositifs éducatifs restent insuffisants. »
Cheikh Mbow, Directeur exécutif de la COSYDEP a également insisté sur la nécessité de renforcer l’engagement collectif afin de garantir une éducation accessible à tous :
« Il reste encore des milliers d’enfants sénégalais privés de leur droit à l’éducation. Nous devons les identifier : où sont-ils ? Quels sont les obstacles qui les empêchent d’intégrer le système éducatif ? De quels types d’offres éducatives ont-ils besoin ? Ce sont ces questions fondamentales que la COSYDEP doit résoudre afin qu’aucun enfant ne soit laissé de côté. »
Tout en reconnaissant les efforts fournis, il a souligné que des défis majeurs persistent :
« Nous avons progressé, mais nous n’avons pas encore réussi à scolariser tous les enfants du pays. C’est pourquoi nous devons redoubler de créativité pour les années à venir. »
Lors de son intervention, Malang Souané, coordinateur de la COSYDEP à Tambacounda, a dressé un bilan des 10 dernières années et a mis en avant plusieurs défis à relever. Il a notamment insisté sur :
- Une meilleure gestion des fonds alloués aux établissements scolaires,
- Une implication plus forte des communautés locales,
- Le renforcement des contrôles citoyens,
- L’amélioration de la transparence budgétaire et du suivi des ressources,
- Un leadership plus efficace des directeurs et directrices d’école.
Ces constats ont conduit à plusieurs recommandations : « Il est nécessaire de pérenniser les sessions d’audition publique, de renforcer la formation des directeurs en management et leadership, et d’améliorer les mécanismes de suivi et d’évaluation dans la gouvernance des ressources éducatives. »
De son côté, Cheikh Diaw, coordinateur à Sédhiou, a plaidé pour des réformes structurelles afin d’améliorer l’équité et l’efficacité du système éducatif : « Nous devons mettre en place des processus clairs et équitables, fournir un accompagnement adapté aux gestionnaires d’établissements et garantir que les informations recueillies soient utilisées pour optimiser le système éducatif. Il s’agit d’une opportunité d’apprentissage et d’amélioration continue. »
Enfin, Marthe Diallo, coordonnatrice de la COSYDEP à Louga, a insisté sur l’augmentation des budgets alloués à l’éducation et sur une implication plus marquée des autorités publiques dans la gestion des écoles.