COP30 au Brésil : Entre « mise en œuvre » et tensions, le sommet climatique face à une participation réduite des dirigeants mondiaux

La 30e conférence des Nations unies sur le climat (COP30) se tiendra du 10 au 21 novembre à Belém, au Brésil. Cet événement, qui se déroulera pour la première fois en Amazonie, sera axé sur la mise en œuvre des engagements climatiques et le financement pour les pays vulnérables, dans un contexte de coopération mondiale fragilisée.

Selon les informations rapportées par l’agence Anadolu, près de 50 000 participants sont attendus dans la ville de Belém. Pour faire face aux défis logistiques, le Brésil a prévu d’organiser le sommet des dirigeants en amont de l’ouverture des négociations. Moins de 60 chefs d’État ont pour l’instant confirmé leur présence, une participation en baisse par rapport aux éditions précédentes à Bakou (80) et Dubaï (165). Cette mobilisation réduite pourrait, selon des observateurs, affecter la dynamique politique. L’absence d’une délégation américaine de haut niveau est notamment attendue, dans un contexte où l’ancien président Donald Trump qualifie le changement climatique de « canular chinois ».

La COP30 marquera le dixième anniversaire de l’Accord de Paris, dont l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5 °C est jugé de plus en plus menacé par l’Organisation météorologique mondiale. Les pays devront y présenter leurs nouveaux objectifs d’émissions pour 2035. Le financement climatique s’annonce comme un point central des discussions. Les pays en développement réclament un soutien financier conséquent, alors que l’engagement de 300 milliards de dollars par an d’ici 2035, pris lors de la COP29, est jugé insuffisant. Les débats porteront également sur la mise en œuvre des fonds destinés à couvrir les pertes et les dommages. Cette urgence est soulignée par des organisations comme Save the Children, qui a récemment alerté sur le fait que près de 48 millions d’enfants sont touchés chaque année par des catastrophes climatiques.

Le choix de Belém, porte d’entrée de la plus grande forêt tropicale du monde, placera les enjeux de la déforestation et de la biodiversité au premier plan. Les négociations devraient porter sur des mesures concrètes pour la protection des puits de carbone, notamment la forêt amazonienne. Cet événement majeur suscite une forte mobilisation diplomatique, comme en témoigne la visite officielle du président français Emmanuel Macron au Brésil en amont du sommet. Le Brésil a qualifié la COP30 de « COP de la mise en œuvre », signifiant une volonté de passer des engagements à des feuilles de route détaillées, notamment sur le triplement de la capacité des énergies renouvelables et l’abandon progressif des combustibles fossiles, des objectifs fixés lors de la COP28.

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