La Chine a réagi ce mardi aux opérations militaires menées par les États-Unis dans la mer des Caraïbes et l’océan Pacifique. Lors d’une conférence de presse à Pékin, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a affirmé le caractère « souverain » des relations sino-vénézuéliennes et a exprimé l’opposition de son pays aux frappes américaines dans la région.
Interrogée sur des informations indiquant que le Venezuela chercherait à acquérir des équipements militaires auprès de la Chine, de la Russie et de l’Iran pour se prémunir d’éventuelles actions américaines, la porte-parole a été claire. « La coopération entre la Chine et le Venezuela ne vise aucun tiers et n’est pas soumise à des interférences extérieures », a-t-elle affirmé, selon des propos cités par l’agence Anadolu.
Mao Ning a détaillé la position de Pékin concernant les opérations américaines contre de présumés cartels de la drogue. Tout en soutenant les efforts de « coopération internationale pour lutter contre la criminalité transfrontalière », elle a réaffirmé son opposition à « l’usage de la force dans les relations internationales ». « La Chine s’oppose aux actions qui compromettent la paix et la stabilité dans la région d’Amérique latine et des Caraïbes et rejette les opérations d’application unilatérales et excessives menées contre les navires d’autres pays », a-t-elle ajouté.
Ces déclarations s’inscrivent dans un contexte où Washington a mené, depuis septembre, plus d’une douzaine de frappes contre des navires, causant la mort d’au moins 64 personnes. La réaction chinoise n’est pas isolée. Selon nos informations, la Russie a également fait part de sa désapprobation, condamnant le recours disproportionné à la force dans ces mêmes opérations. La situation s’inscrit dans un cadre de tensions plus larges entre les États-Unis et le Venezuela, dont le président a déjà évoqué par le passé une menace d’invasion américaine.
En conclusion de son intervention, la porte-parole du ministère chinois a indiqué espérer « que les États-Unis mèneront une coopération judiciaire et policière normale dans le cadre bilatéral et multilatéral ».
