La Russie, par la voix de la porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a condamné ce samedi l’usage de la force par les États-Unis lors de leurs opérations antidrogue menées dans les Caraïbes. Moscou considère que ces actions constituent une violation du droit international.
Dans un communiqué officiel rapporté par l’agence Anadolu, Maria Zakharova a déclaré : « Nous condamnons fermement le recours disproportionné à la force militaire dans le cadre des opérations de lutte contre le trafic de stupéfiants ». Elle a ajouté que ces agissements enfreignaient non seulement le droit international mais aussi les lois américaines.
La porte-parole a également évoqué les relations bilatérales entre Moscou et Caracas, les qualifiant de partenariat stratégique se développant de manière stable, indépendamment des circonstances extérieures. Elle a réaffirmé le « soutien indéfectible » de la Russie à la direction vénézuélienne dans la défense de sa souveraineté nationale. « Nous prônons le maintien de l’Amérique latine et des Caraïbes en tant que zone de paix », a-t-elle conclu, appelant à des mesures pour désamorcer les tensions.
Selon nos informations, Washington a mené depuis septembre plus d’une douzaine de frappes contre des navires présentés comme appartenant à des trafiquants de drogue en provenance des eaux vénézuéliennes. Ces opérations auraient fait au moins 61 morts. Les États-Unis n’ont pas fourni de preuves pour étayer leurs accusations, que le Venezuela a catégoriquement rejetées.
La légalité de ces interventions a déjà fait l’objet de débats. Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme les avait qualifiées d’« inacceptables », demandant une enquête indépendante. Le président Nicolas Maduro avait pour sa part rejeté les accusations américaines, les qualifiant de « vulgaires » et « totalement fausses », et accusant Washington de chercher à « fabriquer » un prétexte de guerre.
