La comparution de Ibrahima Khalil Bourgi sur une civière a ému et indigné, hier, tous les Sénégalais épris de justice. Cette scène regrettable a également suscité l’indignation de plusieurs organisations de défenses des droits de l’homme comme la Ligue sénégalaise des droits humains, Amnesty International, la Raddho. Tous ces organismes ont signé un communiqué pour dénoncer ce mauvais traitement, non sans rappeler la priorité de la santé de la dignité humaine sur les enjeux judiciaires.
« Manifestement, la question de la maladie ne se pose plus. Aujourd’hui, tout le monde doit être d’accord sur la priorité de la santé sur des exigences de justice ou des enjeux judiciaires. Nous cherchons à protéger la dignité de la personne. Le droit à la santé est garantie par la Constitution. Et, s’agissant du droit à la vie, la Constitution dit clairement que la personne humaine est sacrée et inviolable. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger. Une fois que la maladie est établie, on ne peut pas faire comparaître la personne », a souligné Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue sénégalaise des droits humains.