Communication en Afrique : Un Nouveau Rôle Face aux Risques et à la Régulation

Dans un contexte de pression accrue sur la communication stratégique, les entreprises africaines doivent adapter leurs pratiques pour gérer les risques réglementaires, les attentes des investisseurs et la confiance du public. L’évolution rapide des réglementations, la surveillance accrue des investisseurs et les réactions instantanées du public obligent les entreprises à repenser leur approche de la communication.

La communication, un enjeu de viabilité

Selon Laila Bastati, Directrice Commerciale d’APO Group, « la communication n’est plus seulement une question de visibilité – c’est une question de viabilité ». Pour les dirigeants africains, la communication est devenue une fonction essentielle pour naviguer dans la complexité réglementaire et maintenir la confiance des parties prenantes. En Afrique, où les systèmes réglementaires sont souvent fragmentés, un message inadéquat peut compromettre la confiance des investisseurs et du public.

Les défis de la communication en Afrique

Le rapport 2024 de la PRCA Africa et de l’APRA met en lumière la préparation aux risques comme un défi majeur pour les communicants africains. Cette observation est corroborée par les données d’APO Group, qui a constaté une forte augmentation de la demande de soutien en gestion de crise réputationnelle au premier semestre 2025. Des secteurs comme l’énergie, le numérique et les services financiers sont particulièrement concernés par ces enjeux.

L’énergie et la durabilité : naviguer dans l’ambiguïté réglementaire

Face à l’évolution des cadres ESG et à l’approche de la COP30, les acteurs africains de l’énergie sont sous pression. Les communicants doivent transformer l’ambiguïté réglementaire en messages de confiance, tout en répondant aux exigences des activistes, des investisseurs et des communautés locales.

Les technologies et le numérique : l’IA et ses implications

L’adoption rapide de l’IA en Afrique pose des défis uniques aux communicants. La gestion des risques liés aux deepfakes, la confusion du public et les biais algorithmiques nécessitent une communication proactive, même en l’absence de cadres réglementaires clairs. L’ingérence électorale et la désinformation générée par l’IA ajoutent une couche supplémentaire de complexité aux stratégies de communication.

Les services financiers : reconstruire la confiance

L’évolution de la réglementation dans le secteur fintech africain oblige les entreprises à adapter leurs messages de confiance. Les sanctions imposées à certains prêteurs numériques pour non-respect des règles de protection des consommateurs soulignent l’importance d’une communication proactive et transparente pour maintenir la confiance du public.

L’importance d’une communication proactive

Laila Bastati conclut que « la question n’est plus de savoir s’il faut valoriser la communication – mais s’il n’est pas déjà trop tard ». Les communicants doivent intégrer la communication aux prévisions politiques, aux feuilles de route réglementaires et aux échanges avec les investisseurs. En 2025, la différence entre communication proactive et réactive, c’est la survie réputationnelle. « Sud Quotidien ».

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Un commentaire

  1. Nonmerci

    Communiquant : l’art de parler pour ne rien dire afin de calmer ou convaincre ses interlocuteurs. Placébo social quoi.


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