Chute du gouvernement de Luis Montenegro au Portugal : une crise politique complexe

Au Portugal, le gouvernement dirigé par le Premier ministre de centre-droit, Luis Montenegro, a perdu la confiance des députés ce mardi 11 mars, provoquant ainsi sa chute. Ce revers s’inscrit dans un contexte délicat, marqué par une polémique autour d’un possible conflit d’intérêts.
La situation a atteint son paroxysme au Parlement après une session houleuse de plus de trois heures et demie. Les députés, à l’issue de débats animés, ont refusé de donner leur confiance au gouvernement de Luis Montenegro. Ce rejet ouvre ainsi la voie à de potentielles élections anticipées dans le pays, une possibilité que le président portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, pourrait matérialiser par la dissolution de l’assemblée.
Durant cette séance mouvementée, une pause d’une heure a été observée pour permettre au Parti social-démocrate (PSD), au pouvoir, de mener des discussions avec le Parti socialiste dans un ultime effort de sauvetage. Les négociations tournaient autour de la participation de Luis Montenegro à une commission d’enquête parlementaire, sollicitée par les socialistes. Cependant, l’accord échoua en raison d’un désaccord sur la durée de cette commission. Le leader socialiste, Pedro Nuno Santos, a fermement rejeté l’idée que le gouvernement fixe les modalités de cette enquête, dénonçant les « arrangements » proposés.
Dans ce climat de tensions politiques aigües, les socialistes, en convergence avec le parti d’extrême droite Chega, ont voté contre le gouvernement. Cette décision, symptôme du profond désaccord entre les formations, a scellé le sort du cabinet de Luis Montenegro.
Selon Sud Quotidien, ce chaos politique reflète les profondes divisions qui rongent l’échiquier politique portugais, alors que le pays s’apprête peut-être à vivre de nouvelles élections pour sortir de l’impasse.