BURKINA, LE VRAI PUTSCH A REUSSI !
« »Lisez bien les termes de référence de l’accord de 2014 sur la transition, il n y a jamais été question d’écarter les anciens compagnons de Compaoré. Au contraire, il est recommandé au Président de la Transition de tendre la main aux anciens dignitaires du régime déchu.
Ce sont des politiciens opportunistes qui ont tenté d’introduire cette clause d’exclusion des anciens dignitaires dans le procédé de candidatures aux présidentielles parce qu’ils savent qu’ils n’ont aucune chance dans une élection régulièrement organisée face à la machine qui a tenu le Burkina pendant 27 ans. C’est devant cette menace d’être écartés illégalement que cette frange s’est rebellée. En réalité, ce coup de force est une rébellion des partisans de l’ancien Président Compaoré, Des forces opportunistes et manœuvrières les ont poussés à la faute.
Dans une correspondance que j’avais adressée à des personnalités amies en début de 2015, au moment, où cette possibilité était distillée dans l’opinion, j’attirais leur attention sur cette dérive qui ne pourrait conduire qu’au chaos. Je leur disais, en substance, « que cette tentative de mettre sur la marge les hommes les plus riches, les mieux armés et qui détenaient toujours des leviers politiques et avaient une partie de la population avec eux, pouvait être très risqué, car ces messieurs ne se laisseraient pas faire, quitte à mettre en péril, et le processus et le pays ».
Quand le peuple se soulevait contre Compaoré, il l’avait fait en toute souveraineté, les jeunes n’appartenaient à aucun parti politique, ils avaient réagi comme une jeunesse doit le faire, face à son avenir menacé, mais, aujourd’hui, ce sont des forces politiques qui tentent de récupérer cet élan à leur profit, sans avoir les moyens de le faire et qui veulent que le chaos et l’émotion de l’opinion Africaine et Mondiale, leur ouvrent la route du Palais par une Election à la carte.
Si les négociateurs disent que l’affaire est complexe, c’est un doux euphémisme pour dire qu’ils ne peuvent pas dire haut ce qu’ils savent sur ces manipulations.
Ces manipulateurs peuvent gagner aujourd’hui gagner la bataille de l’opinion, mais, ne pourront pas faire face demain, à la réalité du terrain politique, et ils ne pourront pas toujours appeler l’opinion internationale pour gouverner le Faso, les obstacles que ceux-là qu’ils tentent de mettre sur la marge, seront politiques et infranchissables pour eux. Laissez le peuple Burkinabé décider de son sort, ce sera mieux pour tout le monde. »
C’était un article que j’avais publié pendant les événements du Burkina.
Vous verrez que les vrais putschistes sont ceux-là mêmes qui ont pris le pouvoir.
L’acte 2 de cette pièce s’est joué. Un putsch habillé et paré d’habits démocratiques s’est joué du peuple Burkinabé. Celui – là même qu’on appelait à défendre une démocratie qui ne profiterait qu’à ceux-là, qui l’ont toujours dominé sous des masques divers.
Le peuple Burkinabé, sonné, est en train de se rendre compte que les masques sont tombés et que la pièce dans laquelle, il ne savait quel rôle, il tenait, s’est terminé. Le rideau est tombé sur cette pièce machiavélique. Les spectateurs sont rentrés.
Le pauvre Général Diendéré et la garde présidentielle qui surement ne s’y connaissaient pas en croc-en-jambes politiques en ont fait les frais. Rayés de la carte, vitrifiés par une manipulation de génie.
Je vous le disais « Putschez, il en restera ». Les putschistes démocratiques sont en place.Ceux d’hier, sont ceux-là d’aujourd hui.
Ce KABORE là, est un maître ès entourloupes.
Les peuples ne sont jamais gagnants.