Cheikh Bara Ndiaye, chroniqueur de Walf TV et acteur clé de la campagne électorale qui a vu l’élection du président Bassirou Diomaye Faye, a présenté deux propositions de loi lors du dialogue national sur la réforme et la modernisation de la justice à Diamniadio. Cet événement a été organisé par le nouveau président.
Cheikh Bara Ndiaye a expliqué ses propositions lors de son intervention sur Walf TV le jeudi 30 mai 2024. Selon lui, ces propositions visent à « solidifier les institutions et éviter que les opposants puissent être réprimés en fonction de ce qu’ils disent ou font. » Il propose la mise en place de la « loi Ousmane Sonko », divisée en deux parties distinctes.
La première proposition vise à garantir qu’aucun individu ne puisse être exclu de participer à une élection présidentielle en raison d’une condamnation ou d’une arrestation. « Je propose de créer une loi portant le nom d’Ousmane Sonko. Ousmane Sonko est un chef de parti qui a été victime de deux injustices. La première injustice réside dans le fait qu’ils ont tout fait pour l’empêcher de participer à l’élection présidentielle. Je souhaite donc que l’on crée une loi garantissant qu’aucun individu ne puisse être exclu de participer à une élection présidentielle. Il est essentiel de mettre fin aux peines d’inéligibilité infligées aux citoyens, et qu’aucun juge ou magistrat n’ait la possibilité de décider de l’avenir des politiciens quant à leur éligibilité, » a déclaré Cheikh Bara Ndiaye.
La deuxième proposition concerne l’immunité pour le candidat arrivé en deuxième position lors de l’élection présidentielle. Selon Cheikh Bara Ndiaye, cette immunité garantirait que ce candidat puisse s’opposer librement sans être inquiété par la justice durant le mandat présidentiel en cours. « L’autre loi que je souhaite voir créée concerne l’immunité pour le candidat arrivé en deuxième position lors de l’élection présidentielle. Cette immunité devrait être similaire à celle dont bénéficient les députés ou le président de la République. Cela éviterait que le candidat soit convoqué pour des raisons futiles devant la justice, l’empêchant ainsi de s’opposer librement. Je fais cette proposition car il me semble normal que le président élu devienne président de la République. Cependant, le candidat qui arrive en deuxième position et qui obtient un nombre significatif de voix ne devrait pas partir les mains vides. Il mérite au moins une reconnaissance honorable pour avoir été classé parmi les deux hommes les plus populaires lors des élections au Sénégal, » a-t-il expliqué.
Ces propositions de loi visent à renforcer les droits et protections des opposants politiques, en s’assurant qu’ils puissent participer pleinement et équitablement au processus démocratique sans crainte de répression judiciaire.