Chambre des métiers : La gestion informelle décriée par des élus

La chambre des métiers est en zone de turbulence. Les élus ne parlent plus le même langage que leur président et ne semblent pas non plus comprendre le sien.

Fronde

Le développement et la promotion de l’artisanat, à travers les institutions consulaires, est bien possible, si ceux-là qui ont la charge de mettre en œuvre ce programme en ont la compétence. C’est du moins, l’avis de Saliou Thiam, Amdy Moustapha Samb, Serigne Moussa Mbaye, Cheikh Ahmed Tidiane Thiam et Mamadou Sène, qui ont signé un communiqué parvenu à la rédaction de Senego. Mais, ces derniers estiment malheureusement que « la chambre des métiers de Dakar fait l’objet d’une gestion informelle, familiale et tatillonne ».

Clanisme familial

En effet, ils ont déploré que « cette chambre qui devait être la locomotive des chambres régionales, peine à jouer pleinement son rôle d’avant-garde, à cause de l’incompétence notoire de son président ». Lequel continue, selon eux, de fouler aux pieds, les règles les plus élémentaires de gestion d’une institution régie par la loi 77/92 et son décret 92.1191.

Manque de visibilité

En tout cas, la majorité des artisans de la région de Dakar ignorent même l’existence de leur chambre de métiers, lit-on dans le communiqué. Et c’est parce qu’il a été noté, si l’on en croit leurs propos, « un manque de visibilité et d’attractivité » de l’institution, suscitant une vive réaction chez certains élus qui ont décidé de faire face. D’avis que « la chambre des métiers ne jouit d’aucune crédibilité vis à vis des pouvoirs publics, ils lancent un cri du cœur pour dire à l’actuel président, Maguette Mbow, « Dafa doy », « ça suffit », pour une meilleure prise en charge des préoccupations des hommes et femmes de métiers afin de traduire en actes concrets la volonté de l’État.

Renouvellements

D’ailleurs, ils ont signalé dans le communiqué, que le calvaire des artisans dure déjà depuis plus de deux (2) décennies. C’est la raison pour laquelle, ils ont pris leurs responsabilités et appellent les élus de Dakar à prendre les leurs en vue d’arriver à un changement qualitatif à la tête de la chambre des métiers, à l’occasion des renouvellements prévus le 29 Août 2019. Déjà, ils ont tenu à dénoncer des irrégularités dans la vente des cartes professionnelles à 10 000 FCfa, la pièce, alors que le prix initial ne dépasse pas 5 000 F Cfa.

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