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Cérémonie de 8ème jour de Bassirou Faye : Le SAES envisage d’organiser une procession silencieuse dans le campus

Cérémonie de 8ème jour de Bassirou Faye : Le SAES envisage d’organiser une procession silencieuse dans le campus

Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) projette une manifestation « hors du campus », pour défendre l’Université publique, jeudi à Dakar, à l’occasion du huitième jour du décès de l’étudiant Bassirou Faye, apprend-on de cette structure syndicale.

Le SAES envisage d’organiser, dans un premier temps, le même jour, « une procession silencieuse à l’intérieur du campus de Dakar, à laquelle toute la communauté universitaire et éducative est invitée », annonce un communiqué.

S’en suivra la manifestation « hors du campus », qui doit être organisée de concert avec « toutes les franges de la population, pour la défense de l’Université publique et de son autonomie nécessaire à la production du savoir ».

Une réunion du bureau national du SAES s’est tenue lundi, à Dakar, selon le communiqué. Cette réunion élargie aux sections « de tous les campus » a permis de discuter de la situation prévalant à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, où l’étudiant Bassirou Faye a trouvé la mort jeudi dernier, dans des affrontements entre policiers et pensionnaires de cette université publique.

Les étudiants protestaient contre le non-paiement de leurs bourses, quand les échauffourées ont éclaté dans le campus social et sur l’avenue Cheikh Anta Diop notamment. Ce drame dérivait de ces affrontements.

« Après l’adresse du secrétaire général national sur les visites effectuées ce week-end dans les hôpitaux et au commissariat central, le discours du président de la République et le plan d’action ont été discutés », lit-on dans le communiqué reçu du syndicat.

Il a été ainsi retenu d’effectuer des visites d’information et de sensibilisation auprès des organisations de la société civile, des familles religieuses, des chancelleries et des représentations de l’Union africaine, de l’Unesco, du Bureau international du travail, etc.

Le SAES dit être « en phase » avec l’invite du président de la République, Macky Sall, qui a promis de rencontrer les acteurs de l’enseignement supérieur pour discuter des problèmes du secteur. Il signale toutefois, pour le déplorer, la coïncidence de cette invitation avec « cette douloureuse circonstance », la mort de Bassirou Faye.

Selon le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le retard du paiement des bourses des étudiants s’explique par l’audit du fichier des bourses. Il a rappelle dans un communiqué que le paiement des bourses s’effectue depuis le mois de décembre 2013 pour « les étudiants régulièrement inscrits ».

Le paiement régulier des allocations d’études aux étudiants est l’une des revendications à l’origine de protestations régulières des étudiants des universités sénégalaises, dont l’UCAD, qui est en proie en même temps aux conséquences d’un engorgement croissant.

Les mouvements d’humeur ayant marqué l’année académique 2014-2015 ont également été suscités par la mise en œuvre des réformes de l’enseignement supérieur initiées par l’Etat, dont l’augmentation des frais d’inscription désormais fixés à 25 mille et 75 mille francs CFA, de la première année d’études au doctorat, contre moins de 7 500 francs CFA avant la réforme LMD (licence, master et doctorat).

Pour l’apaisement de la situation à l’UCAD, le SAES préconise le départ « immédiat de toutes les forces de police de l’espace universitaire » et la libération des 27 étudiants détenus au commissariat central de Dakar, à la suite des dernières manifestations.

Le syndicat demande aussi l’inventaire de « tous les préjudices matériels subis par les étudiants dans leurs chambres, en vue de leur indemnisation » et le suivi médical des étudiants blessés. Il demande aussi qu’une assistance psychologique soit fournie à ces derniers.

De même réclame-t-il la démission du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, et de son collègue de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, « ne serait-ce que pour apaiser les cœurs et les esprits ».

Le SAES suggère enfin la fermeture jusqu’en octobre 2014 de l’UCAD, comme déjà l’a déjà anticipé la Faculté de médecine. Il fait surtout valoir que « toutes les autres universités ont arrêté les enseignements depuis le 31 juillet 2014, et ce jusqu’en octobre prochain ».

avec aps

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