Le Cambodge et la Thaïlande ont initié la première phase du retrait de leurs armements lourds de la zone frontalière commune, une mesure destinée à réduire les tensions militaires entre les deux nations. Selon les informations rapportées par l’agence Anadolu, cette décision fait suite à une rencontre entre de hauts responsables militaires des deux pays, qui s’est tenue vendredi dans la province cambodgienne d’Oddar Meanchey.
La réunion s’est déroulée en présence d’une équipe d’observateurs de l’ASEAN, chargée de superviser la mise en œuvre du cessez-le-feu. D’après un communiqué conjoint du ministère cambodgien de la Défense, la rencontre visait à « discuter et de préparer un plan concret pour le retrait progressif et par phases des armes lourdes des deux côtés, sous observation et vérification des équipes d’observateurs de l’ASEAN (AOT), dans le but commun de désescalader les tensions militaires ».
Cette démarche s’inscrit dans le respect des accords conclus dans la Déclaration conjointe Cambodge-Thaïlande, signée à Kuala Lumpur le 26 octobre, ainsi que des conclusions d’une réunion du Comité général frontalier (GBC) tenue en Malaisie le 23 octobre. Conformément à ces engagements, une première étape concrète a été franchie le 26 octobre avec le retrait de deux véhicules blindés de chaque côté de la frontière, qui ont été ramenés à leurs positions initiales.
Ce processus de désescalade fait suite à un accord de paix signé dimanche à Kuala Lumpur, en présence de dirigeants internationaux. Les deux pays avaient déjà convenu d’un cessez-le-feu inconditionnel le 28 juillet, après plusieurs semaines d’affrontements. Le 7 août, un plan en 13 points avait été adopté, autorisant notamment le déploiement d’observateurs de l’ASEAN pour surveiller la situation le long de la frontière contestée.
