Chaque année, au moment de la présentation du budget de l’État, plusieurs chiffres circulent et suscitent souvent la confusion. Pour 2026, trois montants retiennent l’attention : 7 177 milliards, 7 433 milliards et 12 264 milliards FCFA. Voici ce qu’ils signifient concrètement.
Le budget général, évalué à 7 177 milliards FCFA, constitue le cœur du budget de l’État. C’est à partir de cette enveloppe que le gouvernement assure le fonctionnement quotidien du pays : paiement des salaires des agents publics, investissements dans les infrastructures (écoles, routes, hôpitaux) et remboursement des intérêts de la dette.
Le budget total, lui, s’élève à 7 433 milliards FCFA. Il inclut le budget général et les Comptes spéciaux du Trésor (CST), des fonds affectés à des usages précis tels que les retraites, la lutte contre les incendies ou encore la restructuration de certaines entreprises publiques.
Ces comptes spéciaux représentent 256 milliards FCFA en 2026. Addition faite, on obtient 7 177 + 256 = 7 433 milliards.
Enfin, le total des charges de l’État, estimé à 12 264 milliards FCFA, englobe le budget total ainsi que d’autres opérations financières. Parmi elles :
4 307 milliards pour le remboursement du capital de la dette,
300 milliards pour l’apurement des arriérés intérieurs,
172,8 milliards d’emprunts rétrocédés, et 50 milliards pour les imprévus et autres opérations exceptionnelles.
Pour mieux comprendre, imaginez le Sénégal comme un foyer :
Le budget général correspond aux dépenses courantes du ménage (nourriture, factures, entretien),
Le budget total ajoute à cela les économies réservées pour des projets spécifiques, et le total des charges inclut aussi le remboursement des emprunts contractés.
Au final, le chiffre le plus significatif pour mesurer l’action de l’État reste le budget total, soit 7 433 milliards FCFA. C’est cette somme qui traduit les ressources réellement mobilisées pour les services publics, les investissements et le fonctionnement du pays.
Source : Projet de loi de finances 2026 – vie-publique.sn
