Au Soudan, six civils, dont un enfant, ont perdu la vie et douze autres ont été blessés ce jeudi. Selon des informations rapportées par Anadolu, ces pertes sont la conséquence d’un bombardement sur des zones résidentielles dans l’État du Kordofan-Sud, attribué à un groupe rebelle affilié aux Forces de soutien rapide (FSR).
Le Réseau des médecins du Soudan a réagi dans un communiqué, qualifiant cette attaque menée à Dilling par la faction du Mouvement populaire de libération du Soudan, branche Al-Hilu, de « nouveau crime ». L’organisation médicale considère que « ce bombardement délibéré constitue un crime de guerre à part entière et un ciblage direct de civils innocents ainsi que de centres médicaux ». La responsabilité de cet acte est imputée aux FSR et à leurs alliés.
Selon nos sources, la ville de Dilling est assiégée par les FSR depuis plus de deux ans, plongeant les habitants dans des « conditions humanitaires catastrophiques ». Cette situation s’inscrit dans un contexte de crise plus large, où la survie est une bataille quotidienne face à la guerre et à la faim. Le Réseau des médecins a lancé un appel aux organisations humanitaires pour documenter ces violations et fournir une aide médicale d’urgence.
Parallèlement, un afflux important de personnes déplacées fuyant El-Fasher, capitale du Darfour-Nord, est signalé vers l’État du Nord. « Des milliers de personnes sont arrivées ces derniers jours dans les localités d’Al-Dabba, de Dongola et dans d’autres zones », précise le communiqué, soulignant que les capacités d’accueil locales sont dépassées. Ces déplacés font face à de graves pénuries d’eau, de nourriture et de médicaments.
Le conflit qui oppose l’armée soudanaise aux FSR depuis le 15 avril 2023 a provoqué des milliers de morts et des millions de déplacés, aggravant une crise humanitaire profonde. Les FSR ont pris le contrôle d’El-Fasher en octobre, une ville stratégique où, d’après plusieurs organisations, des massacres de civils ont été perpétrés.
