Blanchiment de la peau : « TIMPI TAMPA » brise les tabous avec humour…

Blanchiment de la peau : « TIMPI TAMPA » brise les tabous avec humour…

Avec TIMPI TAMPA, l’autrice Adama Bineta Sow signe une œuvre forte et audacieuse qui s’impose dans le paysage du cinéma africain. Ce film sénégalais, récemment lancé sur le marché, mêle comédie et drame pour aborder un sujet grave et encore tabou : le blanchiment de la peau. À travers une narration originale et sans concession, le film interroge les standards de beauté imposés et leurs conséquences sur les identités africaines.

Projeté au cinéma Pathé de Dakar, TIMPI TAMPA a suscité l’intérêt du public et de la presse. Face aux journalistes, Adama Bineta Sow a présenté le personnage central de son film : Khalilou, un jeune étudiant dakarois de 20 ans, interprété avec justesse par Pape Aly Diop.

Lorsque sa mère, gravement atteinte d’un cancer de la peau lié à l’utilisation de produits dépigmentants, voit sa santé se détériorer, Khalilou prend la mesure du danger que représentent ces pratiques. Déterminé à agir, il se travestit en fille pour participer à un concours de beauté réservé aux étudiantes, souvent dominé par des jeunes femmes à la peau claire. À travers cette démarche provocatrice, il fonde un collectif baptisé « Naturelles, Belles et Rebelles », qui célèbre la beauté noire dans toute sa diversité.

Au-delà de son intrigue insolite, le film propose une réflexion profonde sur les normes sociales, les rôles genrés et les discriminations liées à l’apparence. Avec un équilibre subtil entre émotion et humour, TIMPI TAMPA livre un message puissant, porté par une nouvelle génération d’artistes engagés.

En incarnant à la fois l’humour, la critique sociale et la quête de justice, le film s’impose comme une œuvre essentielle du cinéma africain contemporain.

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