Birmanie : La junte justifie la répression, les manifestations ne faiblissent pas

En Birmanie, l’effusion de sang n’empêche pas les manifestants de descendre dans la rue. Depuis le putsch du 1er février, la mobilisation ne faiblit pas, la répression non plus. Ce mardi à Mandalay, une fillette de 7 ans est morte et au moins une autre personne a été tuée.

Mais la junte persiste et signe, en faisant fi des condamnations internationales et des sanctions désormais imposées à l’armée, dans une rare apparition publique ce mardi.

La chasse aux manifestants pacifiques, les tirs à balles réelles, la disparition de centaines de Birmans, la junte justifie ces atrocités en ces termes : « Nous devons réprimer l’anarchie. »

Dans une rare conférence de presse, le porte-parole du régime s’est dit « triste » que des Birmans aient trouvé la mort, mais, dit-il, il s’agit de « terroristes ». Zaw Min Tun a fait état de 164 morts, un bilan largement en deçà de celui d’une ONG indépendante : l’association d’assistance aux prisonniers politiques chiffre le nombre de victimes à plus de 260 civils.

La junte n’a par ailleurs pas eu le moindre mot pour la salve de sanctions décidées par l’Union européenne. Bruxelles a gelé les avoirs et interdit les voyages sur son territoire à onze hauts placés de l’armée.

Des milliers de Birmans étaient à nouveau dans la rue ce mardi, en scandant : « La liberté plutôt que la peur », à la veille d’une nouvelle comparution de Aung San Suu Kyi, l’icône de la démocratie aux yeux des manifestants.

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