En Belgique, la présence de plusieurs drones a entraîné une perturbation majeure du trafic aérien mardi soir et mercredi. Les appareils ont été repérés au-dessus de l’aéroport de Bruxelles ainsi que de deux bases aériennes militaires, ce qui a conduit à la convocation d’une réunion d’urgence du Conseil national de sécurité par le Premier ministre Bart De Wever.
Suite à l’observation de trois drones mardi soir, les vols à l’aéroport de Bruxelles ont dû être suspendus à deux reprises. La direction de l’aéroport a confirmé ce mercredi matin l’annulation de 40 vols, tandis que de nombreux autres ont accusé des retards importants. Il s’agit de la première interruption des opérations de l’aéroport de Bruxelles causée par une activité de drones.
Face à cette situation, le Centre national de crise a été activé pour assurer la coordination des mesures. Cité par l’agence de presse Anadolu, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Bernard Quintin, a affirmé que la situation « nécessite une approche nationale et coordonnée ». Il a également souligné que « la sécurité des passagers et du personnel reste la priorité du gouvernement ».
Selon nos informations, les sites militaires ne sont pas épargnés. Des drones ont également été signalés au-dessus des bases aériennes de Kleine-Brogel et de Florennes, deux infrastructures stratégiques de la Force aérienne belge. La police locale a confirmé ces incursions, précisant que les appareils n’avaient pas pu être interceptés.
Cet événement s’inscrit dans un contexte européen de multiplication des incidents liés aux drones. Des aéroports comme ceux de Copenhague, Oslo, Aalborg et Munich ont récemment connu des perturbations similaires. L’aéroport de Bruxelles est une plateforme importante, notamment pour les liaisons avec l’Afrique de l’Ouest, Air Sénégal ayant par exemple inauguré une ligne visant à « connecter la capitale de l’Europe » à son hub de Diass.
