Baba Aïdara: "Les propos de Yerim Seck sont infondés et dangereux""

Lors d’une interview accordée à Maïmouna Ndour, Cheikh Yérim Seck a affirmé que « les Américains, s’ils ont besoin d’argent, ouvrent leur frontière avec le Mexique pour permettre la rentrée des trafiquants de drogue ». Ces propos ont été vivement critiqués par le journaliste Baba Aïdara, qui les juge « non seulement infondés, mais également dangereux dans leur portée ».

Dans sa réaction, Baba Aïdara souligne que « accuser sans preuve les États-Unis de complicité dans le blanchiment de capitaux relève d’une pure spéculation, incompatible avec la rigueur que demande un débat sérieux ». Il rappelle que les États-Unis sont parmi les pays les plus stricts au monde en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

« Après les attentats du 11 septembre 2001, le Patriot Act et le Homeland Security Act ont profondément renforcé les mécanismes de contrôle financier », précise-t-il. Selon Baba Aidara, les institutions américaines, du Treasury Department (OFAC) au FBI, en passant par la DEA et la SEC, disposent de dispositifs sophistiqués pour tracer et sanctionner toute tentative d’injection d’argent sale dans leur système bancaire. Les États-Unis sont également membres actifs du GAFI (Groupe d’action financière internationale), chargé de coordonner la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme à l’échelle mondiale.

Pour Baba Aïdara, « accuser un tel État de ‘complicité’ sans produire la moindre donnée vérifiable, c’est ignorer ces réalités institutionnelles et juridiques. De telles déclarations n’apportent rien à la transparence du débat public : elles nuisent à l’image du Sénégal et fragilisent nos relations diplomatiques avec un partenaire stratégique ».

Il conclut en rappelant un principe fondamental : « dans toute démocratie, la charge de la preuve incombe à celui qui accuse. Si Cheikh Yérim Seck dispose d’éléments concrets, il doit les présenter devant les juridictions compétentes, au Sénégal comme à l’international. À défaut, ses propos demeurent des affirmations gratuites, contraires à l’exigence de responsabilité qu’impose l’espace public ».

Baba Aïdara insiste enfin sur la nécessité de débats « clairs, fondés et constructifs », loin des déclarations sensationnalistes qui mettent en cause, sans fondement, des nations entières et leurs institutions.

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4 commentaires

  1. Deug rek

    Ses mensonges pour le Sénégal ne t’intéresse pas mais si c’est les États Unis tu réponds espèce d’hypocrites


  2. Cheikh Ndiaye

    Yerim sait qu’il met, Maimouna sait qu’il ment. Il ne faut pas perdre du temps sur Yerim


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