Dans un communiqué parvenu à la rédaction de Senego, les impactés de l’autoroute à péage prévoient de perturber la circulation en décembre. Il s’agit des riverains habitant la zone de recasement de Tivaoune Peulh (Cité Apix). Ils réclament leurs droits de superficie et demandent l’annulation des beaux illégaux sur leurs espaces publics, entre autres griefs.
La situation foncière des populations réinstallées depuis 2013 dans le cadre du projet de l’autoroute à péage est très délicate. Cette réinstallation, conduite sous la supervision de la Banque mondiale, avait été encadrée par un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) et un Guide du Réinstallé. Lesquels garantissaient que les familles déplacées bénéficieraient de conditions dignes et d’une sécurisation foncière à travers la délivrance de titres de propriété. La Banque mondiale avait alors veillé au strict respect de ces engagements, en conformité avec ses standards internationaux de sauvegarde sociale et environnementale.
Cependant, plus de dix ans après, renseignent les impactés, « nous constatons avec inquiétude, la persistance des retards dans la régularisation des titres de propriété des ayants droit; Ainsi que la multiplication de baux illégaux sur des terrains réservés aux personnes affectées par le projet (PAP); Et l’occupation illégale d’espaces publics destinés aux équipements collectifs, compromettant ainsi la cohésion sociale et le plan directeur initial. »
Selon eux, ces pratiques menacent les acquis d’un projet pensé pour protéger les droits des populations réinstallées et assurer l’équité entre citoyens.
Après la saisine des autorités compétentes, le collectif menace de bloquer l’autoroute à péage le mois prochain si rien n’est fait pour solutionner la problématique.
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