Autonomisation des femmes : « Nous avons autonomisé plus de 3 000 femmes et crée 102 emplois directs »; révèle la directrice de la Fondation Batonga

La Fondation Batonga, en partenariat avec la Fondation Mastercard, a organisé une conférence de presse ce mercredi 15 octobre 2025, à l’occasion de la Journée internationale de la femme rurale. L’objectif était de présenter ses initiatives en faveur de l’autonomisation économique des jeunes femmes au Sénégal et de mettre en exergue leur rôle dans la transformation du continent africain d’ici 2030.

Les résultats de ces programmes sont déjà visibles sur le terrain, notamment dans la région de Sédhiou. « Les grossesses et les mariages précoces ont reculé dans la région de Sédhiou, grâce à l’intervention de la Fondation Batonga. Ce sont les hommes même qui le disent », a rapporté Mariama Bandia, facilitatrice communautaire, lors de l’événement. Ce constat est partagé par des participants, à l’image d’Aminata Manga, 31 ans, qui témoigne : « La Fondation Batonga m’a ouvert beaucoup de portes. Elle m’a permis de savoir épargner de l’argent et c’est par la suite que j’ai ouvert une boutique ».

Installée au Sénégal depuis 2023, l’organisation concentre ses efforts dans les régions de Kolda et Sédhiou. Ses actions s’articulent autour de la formation en leadership et entrepreneuriat, du coaching professionnel, du mentorat et d’un accompagnement à la création d’entreprises. Plus de 3000 jeunes femmes sont déjà engagées dans ces initiatives.

Ndèye Absa Guèye, Directrice de la Fondation Batonga au Sénégal, a détaillé le bilan des activités. « Nous avons pu mettre en place 103 cercles de femmes et 42 clubs de leadership. Nous avons une plateforme de plus de 3000 femmes qui sont réunies en cercle », a-t-elle précisé. Elle a également souligné la création de « 102 emplois directs » de facilitateurs, business coachs et mentors, intervenant dans plus de 30 communautés locales.

La fondation prépare désormais une phase d’extension de ses activités. « Dans cette phase, nous nous projetons dans les chaînes de valeurs agricoles. C’est à ce niveau que nous allons voir les dispositifs qui existent au sein de ces communautés et quels sont les voies et moyens qu’il faut emprunter pour que l’accès à la terre soit vraiment une réalité pour ces femmes », a ajouté la directrice. L’enjeu de l’accès au financement reste un défi majeur pour les femmes rurales.

L’importance de ces programmes est corroborée par un rapport commandité par la Fondation Mastercard et réalisé en collaboration avec McKinsey & Company. L’étude révèle que la suppression des obstacles systémiques à l’intégration des jeunes femmes sur le marché du travail africain pourrait générer environ 287 milliards de dollars d’ici 2030 pour l’économie du continent, ce qui représente une augmentation du PIB de 5%.

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