Les révélations du député Guy Marius Sagna sur les avantages jugés excessifs dont bénéficient les parlementaires continuent de faire des vagues. Dernière réaction en date : celle de l’ancien député Cheikh Oumar Sy, qui plaide pour des réformes en profondeur afin que ces pratiques appartiennent au passé.
« Oui, il y a des avantages. À mon époque, je ne me souviens pas que les députés touchaient plus de 500 000 francs pour certaines activités politiques. Mais aujourd’hui, il y a des appuis qui sont versés pour diverses raisons, comme pour la Tabaski. Ce sont des pratiques qui ont évolué », confie-t-il lundi sur la rfm.
Sur la question sensible des véhicules de fonction, Cheikh Oumar Sy ne cache pas son inquiétude. « Ce qui est préoccupant, c’est la manière dont sont acquis les véhicules. Il y a des rumeurs disant qu’un courtier, Cheikh Seck, aurait géré des marchés de véhicules pour l’Assemblée. Ce n’est pas normal. Il y a des sociétés habilitées pour ça. Cela montre qu’il y a des dysfonctionnements plus graves que les simples primes. »
Concernant la réforme tant attendue de l’institution parlementaire, l’ancien élu estime que la rupture annoncée tarde à se matérialiser. « On attendait une vraie rupture. Mais des pratiques demeurent. Par exemple, seuls les membres du bureau bénéficient de certaines primes, ce n’est pas tous les députés. Il faudrait plus de transparence sur ce qui est légal et ce qui est en dehors du règlement intérieur. »
Il se montre solidaire de la démarche du député Sagna, qu’il qualifie de constante. « Guy Marius Sagna n’a pas changé. Il a toujours été dans la dénonciation, et sur ce point, il a raison. Les promesses de changement n’ont pas été tenues. Les conditions de travail des députés doivent être bonnes, mais il faut éviter le luxe et les abus », affirme-t-il.
Quant aux réformes portées par le président de l’Assemblée nationale, El Hadj Malick Ndiaye, Cheikh Oumar Sy salue certaines propositions tout en appelant à la rigueur. « Certaines propositions circulent, comme la suppression du quorum, la dématérialisation des documents, la rationalisation des postes de vice-présidents, etc. Mais l’Assemblée nationale doit aussi respecter ses règles internes. On ne peut pas juste changer le nom de l’institution sur les documents officiels sans respecter la loi. »
Et pourtant tu ne l’as jamais dénoncé quand tu étais député. Hypocrite !
Les sénégalais sont amnésiques quand ils sont au pouvoir ils oublient tout 😂 et bonjour le banboula attention, attention les sénégalais savent très bien voter et ils n’oublient pas merci
Quelle hypocrisie. Après avoir été au coeur du système parlementaire et comptable de tous ses dysfonctionnements, il faut vraiment être malhonnête jusqu’à l’os pour l’ouvrir aujourd’hui. Ce moins que rien a perdu une bonne occasion de se taire.