Assemblée nationale – Adoption du budget 2026 : El Malick Ndiaye promet un contrôle sans complaisance

À l’issue de l’adoption du projet de loi de finances initiale pour l’exercice 2026, le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a livré une appréciation élogieuse du travail accompli par les députés, estimant que la législature en cours consacre une transformation profonde de la pratique parlementaire au Sénégal.

Selon lui, l’institution parlementaire est désormais engagée dans « une nouvelle ère de gouvernance démocratique », reposant sur davantage d’exigence, de transparence et de redevabilité. El Malick Ndiaye a d’emblée tenu à saluer l’assiduité et l’engagement des parlementaires de toutes tendances politiques lors des travaux des commissions élargies, organisés du 6 au 21 novembre 2025.

Il a rappelé que 26 séances de travail ont été tenues, avec une moyenne quotidienne de 15 heures, consacrées à l’examen minutieux de 119 programmes budgétaires relevant de 25 départements ministériels. Le budget global examiné s’élève à 7 433 milliards de FCFA. Les débats en séance plénière, ouverts le 29 novembre, ont été qualifiés d’intenses et exigeants, parfois passionnés, mais toujours conformes, selon lui, aux principes républicains.

Le président de l’Assemblée nationale a également mis en avant un taux de présence avoisinant les 80 %, qu’il considère comme le reflet d’un engagement réel des députés, tout en reconnaissant la nécessité de poursuivre les efforts pour lutter contre l’absentéisme, conformément au règlement intérieur.

Une législature placée sous le signe de la rupture

Pour El Malick Ndiaye, cette législature marque une rupture historique à plusieurs niveaux. D’abord dans les méthodes de travail, avec un renforcement du débat parlementaire, une transparence accrue et un contrôle plus rigoureux de l’action gouvernementale.

Ensuite, dans l’état d’esprit, à travers une Assemblée nationale qui ne se limite plus à un rôle d’accompagnement de l’Exécutif, mais qui questionne, propose, corrige et éclaire les politiques publiques. Enfin, dans le rapport aux citoyens, avec une institution plus accessible, plus proche du peuple et davantage redevable.

« Le débat budgétaire que nous venons de vivre illustre pleinement cette vitalité démocratique », a-t-il souligné dans les colonnes de Seneweb visité par Senego, insistant sur le fait que, malgré des positions parfois divergentes, l’ensemble des députés ont partagé une même exigence : servir l’intérêt général et le Sénégal.

Évoquant le contexte économique, El Malick Ndiaye a reconnu les contraintes liées aux crises internationales persistantes, aux fragilités financières et aux fortes attentes sociales. Il a toutefois salué la résilience du peuple sénégalais ainsi que les efforts consentis par le gouvernement pour atténuer les difficultés des populations, tout en mettant en avant une volonté affichée de transparence.

Avec l’adoption de la loi de finances 2026, le président de l’Assemblée nationale a enfin rappelé que le Parlement devra assurer un suivi rigoureux de l’exécution budgétaire, renforcer le contrôle de l’action gouvernementale et évaluer les politiques publiques « sans faiblesse ni complaisance ». À ce titre, il a annoncé la prochaine validation de la liste des membres du Comité permanent d’évaluation des politiques publiques, précisant que les travaux techniques ont déjà démarré avec la transmission des premières fiches de projets à évaluer.

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