Assane Diouf: L’Etat déjoue les pièges, Par Moustapha SAMB*

Le Sénégal, avec l’affaire Assane Diouf vient de montrer à la face du monde le génie de notre peuple. Le Président Macky Sall n’a jamais montré, une seule fois, un signe d’énervement ou une réaction quelconque à l’endroit d’Assane Diouf qui ne tarissait pourtant d’injures à son endroit. Il a fait preuve de grandeur, d’humanisme et de magnanimité.

Ce n’est pas pour rien qu’Assane Diouf, une fois libéré, parle de « One love », cette fameuse chanson de Bop Marley. Il s’est rendu compte  que le chef de l’Etat ne nourrissait aucune rancune à son égard et même lui a pardonné ses dérives verbales, au moment où tout le monde s’attendait à ce qu’il soit malmené et emprisonné, une fois à Dakar.

Merci Président Sall, vous avez honoré le Sénégal,  déconstruit une fausse caricature de votre personne qu’on a voulu peindre comme  méchante, vindicative, en somme un quasi -dictateur…. Pourtant, ceux qui vous connaissent bien  savent que vous êtes un homme affable,  sensible aux problèmes des autres,  mais ferme quand il s’agit de l’Etat et des intérêts nationaux.

Assane commence à comprendre que les insultes ne mènent à rien et par-delà sa personne,  ce qu’il faut comprendre, c’est que poster des vidéos  à partir d’un territoire étranger n’est pas une forme de lutte courageuse. Les Sénégalais regardent tout mais ne sont pas des consommateurs d’idées. Ils  ne sont pas un peuple passif, c’est un peuple où les gens sont pacifiques mais intelligents et ils savent ce qu’il faut faire le moment venu et dans quel sens. Il faut qu’on arrête de traiter les sénégalais de peuple fumiste. Les sénégalais sont comme tous les peuples, il y a des bons et des moins bons. Le Sénégal regorge de grands hommes dont tous les peuples sont jaloux. Quand on est politicien, on a  certes le droit de critiquer et de s’opposer au  pouvoir mais on n’a pas le droit de jeter l’anathème sur les Sénégalais qui sont un vaillant peuple, un peuple digne. Etre à l’étranger ne rime pas avec donner des leçons à ses compatriotes.

Pour khalifa Sall, c’est une affaire qui est pendante devant la justice. Personnellement,  je souhaite vivement sa libération pour au moins deux raisons :

Premièrement, éviter pour le Sénégal l’image d’une démocratie bananière où les opposants sont jetés en prison. Khalifa Sall en prison est une tâche qui éclabousse  notre démocratie.

La deuxième raison est que khalifa Sall est, à mon humble avis, plus encombrant pour le pouvoir  en prison que libéré.

En résumé, le Sénégal a bien déjoué les multiples pièges liés au cas Assane Diouf c’est à lui maintenant de savoir ce qu’il entend faire de sa liberté dans sa famille retrouvée.

Il reste que le gouvernement doit continuer à travailler, à renforcer son bilan déjà positif en cinq ans et à s’atteler comme il l’a toujours fait, à résoudre  les problèmes des Sénégalais, gage de réussite, à l’horizon 2019.

*Docteur en communication

Président Prad/ Sénégal