Arrestations au Sénégal : la République des valeurs critique le statu quo

La République des valeurs (Rv), dirigée par Thierno Alassane Sall, s’insurge contre ce qu’elle perçoit comme une série d’arrestations « arbitraires ». Ces arrestations viseraient, selon le parti, à « réduire au silence » des citoyens s’exprimant contre les autorités actuelles. En ligne de mire, l’incarcération de Abou Diallo, chroniqueur à la Sen Tv, acte qualifié de tentative d’étouffer la liberté d’expression.

Rapportant les propos de M. Sall, nos confrères du site Le Quotidien soulignent que la République des valeurs condamne fermement l’approche du pouvoir en place, désignée par certains comme « pastéfien ». Le président du parti voit dans ces arrestations, incluant celle de l’ex-député Moustapha Diakhaté, une action visant à museler toutes voix dissidentes.

Pour M. Sall, cette utilisation des arrestations comme moyen de répression des opinions divergentes constitue un défi à la démocratie et contribue à « un glissement dangereux vers un État policier ». La Rv pointe du doigt une instrumentalisation de la justice à des fins politiques, pratique jugée « regrettable » et « alarmante », avec des conséquences désastreuses sur la cohésion sociale.

Le communiqué de la République des valeurs, relayé par Le Quotidien, exhorte le gouvernement à se concentrer sur la création d’un climat propice au développement socio-économique du Sénégal, insistant sur l’importance de l’emploi et de l’insertion des jeunes. Il met en garde contre une situation qui pourrait exploser au visage des autorités si les préoccupations majeures des Sénégalais ne sont pas prises en compte.

Ces arrestations récentes, sur fond d’accusations d’ethnicisme et de l’affaire présumée de blanchiment de 125 milliards de francs impliquant le député Farba Ngom, ravivent les tensions. Les partisans de ce dernier accusent le pouvoir de mener une campagne d’« acharnement » à son encontre.