Armée : Deux mois de silence après la capture d’un soldat.

Un soldat sénégalais est porté disparu depuis le 17 avril, date à laquelle il a été capturé par un groupe armé non identifié dans la zone des palmiers, au nord de Sindian. Malgré les opérations de ratissage de l’armée, le militaire reste introuvable, suscitant l’inquiétude de la population.

L’incertitude règne quant au lieu de sa détention, à l’identité de ses ravisseurs et aux actions entreprises pour le retrouver. Des spéculations circulent, évoquant une possible détention le long de la frontière sénégalo-gambienne, et pointant du doigt le MFDC ou des trafiquants de bois ou de chanvre indien.

Cet enlèvement rappelle celui de sept militaires sénégalais de l’ECOMIG en janvier 2022 par Salif Sadio, qui avaient été libérés trois semaines plus tard après des médiations. Dans le cas présent, le silence prolongé de l’armée interroge. Des acteurs du processus de paix en Casamance mettent en garde contre une « militarisation » de la recherche, plaidant pour l’implication des citoyens.

Le mutisme officiel, au nom du secret-défense, est perçu comme un frein à la mobilisation des bonnes volontés. La population réclame un droit de regard sur les enjeux de sécurité, considérant que la protection du soldat disparu, agent de la République, devrait engager toute la communauté nationale.

L’affaire soulève des questions sur la transparence, l’efficacité des mécanismes de résolution et la volonté collective de ne pas laisser un soldat dans l’oubli. Selon _Sud Quotidien_, « L’affaire ne saurait être reléguée au rang des faits divers sécuritaires. »