Argentine : la pauvreté atteint un niveau inquiétant avec plus de 50 % de la population affectée

Argentine : la pauvreté atteint un niveau inquiétant avec plus de 50 % de la population affectée

En Argentine, le taux de pauvreté a atteint un niveau alarmant avec 52,9% des personnes vivant dans les 31 plus grandes agglomérations étant en situation de pauvreté au cours du premier semestre 2024. Ces données, rapportées par l’Institut national de statistiques et de recensement (Insec), mettent en lumière la profondeur de la crise économique que traverse le pays.

Ces statistiques n’ont pas été observées depuis la crise économique majeure qui a frappé l’Argentine il y a deux décennies. Ce chiffre implique qu’environ 3,4 millions d’Argentins supplémentaires ont sombré dans la pauvreté par rapport à l’année précédente. Le rapport de l’Insec, une agence relevant du ministère de l’économie, souligne les conséquences sociales graves du climat économique actuel.

À la présidence depuis décembre dernier, Javier Milei a entrepris une politique d’austérité significative pour lutter contre l’inflation et réduire la dette. Ses politiques ont eu des impacts profonds sur les plus vulnérables en Argentine, avec la réduction des aides sociales, la suppression des emplois publics, et la hausse des coûts de l’énergie et du transport.

Malgré des applaudissements de la part des marchés financiers et du FMI, qui a prêté 43 milliards de dollars à l’Argentine, ces mesures n’améliorent pas la situation des pauvres, selon Kirsten Sehnbruch de la London School of Economics. L’inflation mensuelle a toutefois baissé, passant de près de 26% en décembre à environ 4 % en juin, mais reste l’une des plus élevées mondialement.

Le chercheur Christopher Sabatini de Chatham House met en doute l’efficacité à long terme de ces politiques drastiques en matière de réduction des dépenses publiques, avertissant des effets de l’appauvrissement croissant. En réaction aux critiques, le porte-parole présidentiel Manuel Adorni a défendu le bilan du gouvernement, soulignant l’héritage économique « désastreux » laissé par les administrations précédentes.

Cette situation économique instable a affecté la popularité de Javier Milei, qui a perdu 15% d’opinions favorables en septembre, alors que les inquiétudes sur l’emploi et la pauvreté prennent le pas sur celles liées à l’inflation.

2 COMMENTAIRES
  • Ibrahima

    Et ou est le cretein milei

  • Lamine Diop

    Ils sont les maîtres, maîtres d’œuvre et instruments de leurs propres destructions.
    C’est ça le populisme.
    Le crétin qu’ils ont élu va tout faire pour détruire le pays de l’intérieur.

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