Le Portugais Antonio Guterres vient d’être élu par le Conseil de sécurité de l’ONU, à New York, nous apprend Bbc Afrique.
Âgé de 67 ans, M. Guterres va succéder au Sud-Coréen Ban Ki-moon pour les dix prochaines années. Il devient le 9ème secrétaire général de l’ONU, et le premier Européen à occuper ce poste depuis 35 ans. Réputé être un homme d’action, Antonio Guterres a éclipsé tous ses rivaux dans la course à la succession de Ban Ki-moon. Ceux qui espéraient la nomination d’une femme ont été déçus.
Jonglant avec aisance entre le français, l’anglais et l’espagnol, il a promis de dynamiser la bureaucratie onusienne. « Il y a trop de réunions », a dit Antonio Guterres, déplorant qu’il n’y a « pas assez de décisions ». Ce socialiste modéré est un catholique de confession et pro-européen. Il est le premier Européen à occuper ce poste depuis l’Autrichien Kurt Waldheim dans les années 70.
Élu député au Portugal en 1976, il devient 20 ans plus tard Premier ministre du pays, poste qu’il occupe pendant 7 ans. En 1999, il devient aussi président de l’Internationale socialiste.
« Un homme très compétent«
Il gagne ensuite ses galons à l’ONU, avec deux mandats à la tête du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), entre 2005 et 2015. Mis à l’épreuve par la plus grave crise de réfugiés qu’a connue le monde, en raison de la guerre en Syrie, M. Guterres n’a cessé d’appeler la communauté internationale à plus de solidarité envers les demandeurs d’asile.
Il a également réformé le HCR en réduisant sa bureaucratie à Genève, afin d’augmenter sa capacité d’intervention d’urgence à l’international. Le président du Parlement européen, Martin Schulz, s’est félicité de sa nomination.
« Antonio Guterres est un homme très compétent. Il l’a montré en dirigeant pendant 10 ans le HCR et a prouvé son profond engagement envers les Nations unies. Il a aussi prouvé son expérience dans la gestion de dossiers très complexes », a déclaré M. Schulz. Le nom d’Antonio Guterres doit encore être soumis aux 193 Etats membres de l’Assemblée générale de l’ONU, qui pourrait entériner son élection à la mi-octobre.
Il prendra alors le relais de Ban Ki-moon, le 1er janvier 2017.