Algérie : Libération sous contrôle judiciaire de l’influenceur Imad Tintin en France

Algérie : Libération sous contrôle judiciaire de l’influenceur Imad Tintin en France

Après deux mois de détention provisoire, l’influenceur algérien Imad Ould Brahim, alias « Imad Tintin », a été libéré sous contrôle judiciaire. Selon la presse locale, cette décision émane du tribunal correctionnel de Grenoble.

Le 6 janvier, Imad Tintin a été arrêté suite à une publication sur TikTok, accusée par la justice française de « provocation à commettre un acte de terrorisme ». Néanmoins, l’influenceur rejette ces accusations, affirmant qu’une mauvaise traduction de ses propos est en cause. Selon l’accusation, il aurait incité à « brûler vif, tuer et violer sur le sol français ». « La traduction n’est pas bonne du tout, ils n’ont pas compris ce que je voulais dire », a-t-il déclaré, selon les informations rapportées par Anadolu, ce dès le début de l’audience et pendant sa garde à vue.

En réponse, le tribunal a exigé une expertise de la traduction et reporté l’audience au 23 mai prochain. Imad Tintin est soumis à une interdiction de quitter le territoire français et doit se présenter chaque semaine au commissariat d’Echirolles dans l’Isère.

Cette affaire est survenue dans un contexte où l’expulsion d’Algériens jugés « dangereux » anime les débats en France. Récemment, le refus de l’Algérie d’accepter le retour de Doualemn, un autre influenceur, a provoqué des tensions diplomatiques. Face à cela, des mesures ont été prises par la France, y compris des restrictions d’accès pour des dignitaires algériens.

Le ministre Jean-Noël Barrot a notamment proposé de restreindre l’accès aux personnalités algériennes, et François Bayrou a évoqué la possibilité de revoir l’accord de 1968 avec l’Algérie. Les propos relayés par nos confrères d’Anadolu montrent que cette tension a nécessité une intervention apaisante du président Emmanuel Macron, qui a appelé à « engager un dialogue exigeant et respectueux » entre les deux pays.

Au-delà de cette affaire, les relations franco-algériennes sont marquées par un lourd passé colonial. En plus des demandes de reconnaissance des crimes coloniaux, l’Algérie attend toujours des réparations pour les essais nucléaires français. Les relations bilatérales ont encore souffert durant l’été 2024, suite à la reconnaissance par Paris de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, occasionnant ainsi des frictions significatives avec Alger.

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