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Affaire Bachir Fofana : El Malick Ndiaye dénonce des dérives médiatiques

Alors que le journaliste Bachir Fofana doit comparaître ce mercredi pour diffamation, le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, à l’origine de la plainte, s’est exprimé lundi dans un entretien avec la RTS. Il a fermement défendu sa position, tout en interrogeant les pratiques journalistiques et le silence de certains acteurs face à des dérives passées.

« Ce que votre confrère a fait, ce n’est pas de l’information », a-t-il martelé. « Dans ce pays, on a emprisonné des gens pour avoir simplement publié trois émojis rieurs. On a empêché des citoyens honnêtes de participer aux élections. Et là, on parle encore de diffusion de fausses nouvelles. »

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Le président de l’Assemblée nationale fait ici allusion à une publication de Bachir Fofana, qu’il accuse d’avoir gravement porté atteinte à la réputation de l’institution parlementaire et à la justice.

« Il s’est exprimé avec certitude, avec moquerie, interrogeant les Sénégalais sur l’attributaire du marché des véhicules destinés aux députés. Puis il a répondu lui-même : ce marché a été attribué à un homme accusé d’avoir tenté de corrompre l’ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, et ce dernier relaxé, a refusé de porter un bracelet électronique. »

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El Malick Ndiaye dénonce un acharnement médiatique et une attitude jugée à géométrie variable dans les milieux journalistiques.

« Nous ne sommes pas là pour jeter les gens en prison à la moindre occasion. Mais j’ai entendu dire que, cette fois, un simple communiqué aurait suffi. Où étaient ces voix quand on arrêtait Pape Alé Niang ? Et que disait Bachir Fofana à l’époque ? Où étaient-elles quand Ousmane Sonko a été empêché de se présenter à la Présidentielle, quand des morts ont été enregistrées, quand plus de 2 000 personnes ont été emprisonnées ? »

Et le Président de l’Assemblée insiste : « Le corporatisme doit aussi rimer avec la vérité. Le journalisme doit se faire avec déontologie. »

Le président de l’Assemblée va plus loin en insinuant l’existence de soutiens occultes derrière certaines dérives.

« C’était un habitué des faits. La vraie question, c’est : y a-t-il des gens derrière eux ? Nous savons beaucoup de choses, et eux savent que nous savons. »

Sur le plan judiciaire, El Malick Ndiaye précise que le dossier a évolué indépendamment de sa plainte initiale.

« Le procureur s’est autosaisi, car il a estimé que la justice avait été mise en cause. Moi, je ne souhaite pas la prison à Bachir Fofana. Mais il faut que cela cesse : on ne peut pas continuer à diffamer des citoyens honnêtes et à détruire des réputations. »

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2 commentaires

  1. Omar ndoye

    Bien joué el Malick on a plus le temps de laisser les gens diffamer surtout dans le domaine médiatique c bien si Bachir Fofana a des preuves il a l’occasion parfait de le sortir devant le juge 🤝


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