L’ancien Premier ministre sénégalais Abdoul Mbaye, qui fut le premier chef de gouvernement sous le régime de Macky Sall, s’insurge une nouvelle fois contre ce qu’il perçoit comme un mélange entre politique et administration publique. Après avoir déjà critiqué l’omniprésence des couleurs « beige et marron » – emblématiques de l’ancien parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (APR) – sur les biens publics et les logos, il s’en prend désormais à l’apparition du slogan « Jub, Jubal, Jubanti » sur les nouveaux timbres fiscaux.
Selon les informations révélées par le journal Le Quotidien, ce nouveau slogan, mis en avant par la Direction générale des impôts et des domaines (Dgid), fait polémique, notamment sur les réseaux sociaux. Abdoul Mbaye, qui dirige aujourd’hui le parti politique Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT), a réagi sur la plateforme X (anciennement Twitter), en estimant que ce slogan n’a pas sa place sur des documents administratifs. « J’ai dénoncé en son temps le ‘beige et marron’ envahissant les logos et le bien public. Il faut aussi rappeler aujourd’hui que le ‘Jub, Jubal, Jubanti’ n’a pas sa place sur les documents administratifs. Respectons la République, la Patrie et la diversité de notre Nation », a-t-il écrit.
Le Quotidien dans sa Une du 10 septembre 2024, le journal a ironisé sur ce sur sujet , il souligne que ce slogan figure désormais sur les timbres fiscaux, à côté de la devise officielle du Sénégal, « Un Peuple, Un But, Une Foi ». Bien que ce nouveau slogan ne constitue pas une modification formelle de la devise nationale, il suscite des interrogations quant à une éventuelle politisation des documents publics.
Pour l’heure, aucune confirmation officielle n’a été donnée quant à la provenance exacte de ces timbres, et la Dgid n’a pas encore communiqué sur le sujet. Il est cependant intéressant de noter que si le slogan « Jub, Jubal, Jubanti » apparaît bien en bas des timbres fiscaux, la devise officielle, elle, reste inscrite en haut, conformément aux normes en vigueur. Cette controverse continue d’alimenter le débat, notamment sur les réseaux sociaux, où le sujet est largement commenté.