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4e édition du Dialogue national : Un examen des forces et faiblesses du système judiciaire sénégalais

4e édition du Dialogue national : Un examen des forces et faiblesses du système judiciaire sénégalais

Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, va présider mardi prochain, au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, la cérémonie d’ouverture de la quatrième édition du Dialogue national. Cet événement est axé sur le thème : “La réforme et la modernisation de la justice”.

Contexte et objectifs

Le Dialogue national vise à examiner en profondeur les forces et faiblesses du système judiciaire sénégalais. Il s’agit d’identifier les dispositions légales et réglementaires ainsi que les mécanismes institutionnels à améliorer et d’élaborer une feuille de route pour la mise en œuvre des solutions dégagées, selon les termes de référence.

Enjeux et perspectives

Les conclusions des travaux permettront au Sénégal de disposer d’un régime de privation de liberté mieux encadré. Il est également attendu la mise en place d’un système de gestion de la carrière des magistrats plus transparent et l’aménagement d’un dispositif législatif et institutionnel favorisant la célérité dans le traitement des procédures judiciaires.

Cette édition du Dialogue national doit également déboucher sur la modernisation des procédures judiciaires en instituant des plateformes dématérialisées et en améliorant le fonctionnement du système judiciaire par l’allocation de moyens budgétaires suffisants. Un régime financier autonome pour les six cours d’appel du pays est également prévu.

Thématiques et organisation

Les participants se pencheront sur plusieurs thématiques cruciales, notamment le statut des magistrats, l’organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, la dématérialisation du service public de la justice, et le temps du procès pénal. Les travaux aborderont également le régime de la sanction pénale, le cadre juridique et institutionnel de l’administration pénitentiaire, les conditions de détention et la préparation à la réinsertion sociale des détenus, la prise en charge des enfants en danger ou en conflit avec la loi.

Pour garantir un dialogue fructueux, plusieurs dispositifs ont été mis en place, avec des commissions de travail spécialisées dans la réforme et la modernisation. Une commission scientifique sera chargée de la synthèse et du rapport des actes du dialogue, ainsi que des travaux en plénière pour des discussions et débats ouverts. Une autre commission sera chargée de récapituler les principales conclusions.

Participation inclusive

Ce Dialogue national se veut un cadre inclusif, avec la participation de toutes les forces vives de la Nation. Il verra la participation des institutions constitutionnelles, des administrations publiques, des professionnels de la justice, des différents ordres professionnels, de l’administration pénitentiaire, des anciens détenus, des partenaires techniques et financiers, des organisations de la société civile, des coalitions et partis politiques représentés à l’Assemblée nationale, ainsi que des acteurs des médias, des collectivités territoriales, des autorités coutumières et religieuses, et des personnalités indépendantes.

Après la cérémonie d’ouverture, des commissions et sous-commissions seront mises en place. Les travaux démarreront mercredi et se poursuivront jusqu’au lundi 3 juin, avec une restitution prévue le mardi 4 juin.

En somme, la convocation des Assises de la justice marque un engagement fort du gouvernement sénégalais en faveur de la réforme et de la modernisation de son système judiciaire, en vue de rendre la justice plus efficace, transparente et équitable.

1 COMMENTAIRES
  • Lamine Diop

    Sa seule force est contre les Sénégalais.
    Cette justice est moribonde.
    Détention provisoire pendant 7 et te laisse partir en déclassifiant les faits en quelques qui puissent permettre aux magistrats de justifier la détention et éviter toute compensation.
    Nos magistrats sont des monstres.
    Le pire c’est que l’on ne les choisit pas et on ne s’en débarrasse pas comme on le faire avec les politiciens.

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