Dans un Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD) a annonce avoir pris en charge 139 victimes lors des affrontements survenus le mercredi 3 décembre 2025 entre étudiants et forces de l’ordre aux abords du campus de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD).
Selon le communiqué, le premier blessé est arrivé à 08h34m. Entre 09h00 et 11h00, une première vague de victimes a afflué, suivie d’une seconde entre 15h00 et 16h00, après la reprise des tensions. Les derniers patients ont été reçus à 19h10.
Le COUD indique avoir activé son dispositif médical d’urgence, avec un poste de tri installé à l’accueil. L’équipe médicale et paramédicale a été renforcée par 42 volontaires de la Croix-Rouge UCAD, 7 volontaires et 2 instructeurs de la Croix-Rouge de Dakar, 27 étudiants de la Faculté de Médecine ainsi que le personnel de sécurité du COUD.
139 victimes recensées
Le communiqué précise que 139 personnes ont été prises en charge, dont 56 femmes et 83 hommes. Les profils étaient variés : étudiants, travailleurs du COUD et commerçants. Aucun décès n’a été signalé. « Les cas observés allaient des crises de panique et malaises liés au stress, aux plaies cutanées mineures et profondes. Les traumatismes des membres étaient fréquents : contusions, entorses, fractures (notamment des mains) et luxations d’épaule. Plusieurs patients ont souffert d’irritations oculaires et respiratoires dues aux gaz lacrymogènes, ainsi que de traumatismes crâniens légers », lit-on sur la note.
Prise en charge médicale
Le COUD souligne que les soins prodigués ont inclu :
– premiers secours et transport des victimes par la Croix-Rouge,
– nettoyage et pansements, sutures hémostatiques,
– administration d’antalgiques, anti-inflammatoires et sérum antitétanique,
– réduction des luxations et immobilisation des fractures,
– mise en observation des cas de traumatismes crâniens,
– soutien psychologique immédiat pour les victimes en état de stress aigu.
Évacuations vers les hôpitaux
Toujours selon le communiqué, quinze patients ont été transférés vers des structures hospitalières pour des soins spécialisés. Parmi eux, 13 ont été acheminés à l’hôpital Général Idrissa Pouye de grand Yoff (Hogip) et 2 à l’hôpital Principal de Dakar.
« Les motifs d’évacuation concernaient des suspicions de fractures complexes, des atteintes génitales par projectiles et des traumatismes crâniens nécessitant imagerie ou suivi approfondi », conclut la note.
