« Accuser les associations féminines de revendiquer la légalisation de l’IVG de confort est une déformation fantaisiste de leur combat fondamentalement humaniste« , selon l’ancien ministre-conseiller, Moustapha Diakhaté. Pour lui, les associations féministes ne revendiquent pas la légalisation de l’Interruption Volontaire de Grossesse, IVG.
Protocole Maputo…
« Elles luttent pour l’applicable du protocole Maputo que le Sénégal a signé et ratifié et qui est désormais une norme supérieure à la Constitution du Sénégal. Les associations féministes rappellent au Sénégal qu’il doit absolument respecter sa parole et sa signature« , déclare Moustapha Diakhaté. D’après lui, « un bon musulman doit toujours dire la vérité. Et son honneur est de combattre ceux qui commettent l’inceste ou le viol au lieu de dénigrer les femmes qui soutiennent leurs victimes« .
Avortement…
« En violation du Protocole de Maputo qu’il a signé et ratifié, l’avortement est toujours interdit par le code pénal au Sénégal. Il est cependant toujours pratiqué clandestinement et partout au Sénégal, pays béni où reposent Cheikh Oumar Foutiyou, Bamba, Maodo, Baye Niass et Baye Laye »et souvent dans des conditions sanitaires catastrophiques avec pertes en vies humaines« , ajoute-t-il. Moustapha Diakhaté encourage le Comité sénégalais des droits de l’homme, la Rencontre africaine des droits de l’homme (RADDHO), la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) et Amnesty international « à ne ménager aucun effort pour faire du protocole de Maputo un droit auquel peuvent recourir les femmes victimes de viol et d’inceste« .
Respect…
L’ancien ministre-conseiller invite aussi les associations féminines à demander à Monsieur le Président de la République d’appliquer, sans délai, l’article 14 de la charte africaine des droits de l’homme et de la femme qui stipule que : « Les États assurent le respect et la promotion des droits de la femme à la santé, y compris la santé sexuelle et reproductive ».
Droits…
Ces droits comprennent : « le droit d’exercer un contrôle sur leur fécondité; le droit de décider de leur maternité, du nombre d’enfants et de l’espacement des naissances; le libre choix des méthodes de contraception; le droit de se protéger et d’être protégées contre les infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH/SIDA; le droit d’être informées de leur état de santé et de l’état de santé de leur partenaire, en particulier en cas d’infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH/SIDA, conformément aux normes et aux pratiques internationalement reconnues et le droit à l’éducation sur la planification familiale« .