Ziguinchor : la complexité du recensement des victimes des événements politico-judiciaires

Ziguinchor : la complexité du recensement des victimes des événements politico-judiciaires

La région de Ziguinchor a été profondément marquée par une série d’événements politico-judiciaires survenus entre mars 2021 et février 2024, qui ont entraîné une vingtaine de décès, des centaines de blessés et de détenus. Considérée comme ayant payé un lourd tribut, cette région fait face à la difficile tâche de recenser toutes les victimes, selon un rapport lu sur le site de nos confrères de Sud Quotidien.

Le décompte des victimes mortelles, estimé à 20 personnes, ne pose pas de problème majeur. Parmi elles, 13 jeunes ont perdu la vie à Ziguinchor, six à Bignona et un à Capskiring, souvent sous « les balles », selon les témoignages recueillis. Toutefois, la collecte de données sur les blessés et les détenus s’annonce plus complexe. Certains blessés, bien que guéris, restent traumatisés, tandis que d’autres souffrent de séquelles permanentes.

La question de l’indemnisation des victimes suscite également de nombreux débats. Certaines personnes, comme Amadou Diémé, blessées en mars 2021, revendiquent leur inclusion sur la liste des bénéficiaires même après leur rétablissement. Diémé relate avoir passé une dizaine de jours à l’hôpital et réclame à juste titre une reconnaissance de son statut de victime.

Un autre aspect problématique est le non-recensement de victimes qui, par crainte de représailles, n’ont pas cherché de soins médicaux à l’époque des faits. Bakary Diatta, maire de Bignona et membre du Pastef, souligne que le travail de recensement effectué en 2021 n’a pas permis de couvrir tous les cas, en raison de peurs liées à des délations possibles lors de soins hospitaliers. Certains blessés, par conséquent, ont choisi de rester dans l’ombre pour éviter tout risque d’arrestation.

Diatta insiste sur l’importance de prévoir des mesures pour inclure ces victimes non recensées dans le processus d’indemnisation à venir. La région de Ziguinchor, déjà durement touchée, continue de faire face à des défis pour répertorier précisément l’impact humain de ces événements tragiques, comme rapporté par Sud Quotidien.

1 COMMENTAIRES
  • JUUBANTI

    Avoir peur d’aller se faire soigner à l’hôpital en 2021/2024, un vrais patriote devrait avoir honte de réclamer une indemnité. Seuls les blessés recensés par les infirmiers doivent être considérés comme ayant droits.
    Tout le reste n’est que magouilles politique, arrêter de compliquer et de vouloir compliquer la bonne marche de l’état.
    Les vrais blessés reconnus étaient recensés depuis leurs lits d’hôpital, s’il faut parcourir les quartiers pour avoir des témoins que tel était blessé cela relève de la politique qui ne dit pas son nom.

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