Woodside-Sénégal : Me Aboubacar Fall plaide pour une sortie de crise sans affrontement

Alors que le différend fiscal entre l’État du Sénégal et la société pétrolière Woodside fait débat, Me Aboubacar Fall plaide pour une issue concertée. L’avocat souligne la nécessité de privilégier le dialogue, de préserver l’attractivité économique du pays, tout en valorisant l’expertise nationale.

En marge d’une rencontre organisée à Dakar par la Société Sénégalaise de Droit International (SSDI) et l’African Center of International Law Practice (ACILP), Me Aboubacar Fall a livré à Senego son regard sur le contentieux fiscal opposant l’État du Sénégal à la société Woodside..

Dans le dossier de contentieux fiscal opposant l’État du Sénégal à la multinationale australienne Woodside, Me Aboubacar Fall, avocat invite à une approche apaisée fondée sur la concertation et la souveraineté encadrée.

« Il s’agit, pour l’essentiel, d’un contentieux fiscal. L’État demande à Woodside de s’acquitter de ses obligations. C’est tout ce que j’en sais à ce stade », a déclaré Me Fall, tout en soulignant la nécessité d’éviter les bras de fer juridiques.

Selon lui, des mécanismes de prévention auraient pu être mis en place en amont : « Dans certains pays européens, il existe des dispositifs pour anticiper les conflits fiscaux. C’est ce que nous aurions dû faire ici. Malheureusement, on ne l’a pas fait. »

L’avocat reste toutefois confiant quant à une possible résolution négociée du litige : « Rien n’empêche de discuter. Il faut juste comprendre la nature exacte du problème. Ce que je souhaite, c’est qu’on parvienne à établir un cadre de dialogue avec l’entreprise pour éviter des positions frontales. »

Me Fall rappelle également l’équilibre délicat entre souveraineté nationale et attractivité économique : « Nous tenons à affirmer notre souveraineté sur nos ressources, mais nous avons aussi besoin des investisseurs. Le Sénégal est dans une phase où il veut attirer les investissements. Cela implique qu’on leur crée un environnement favorable. »

Il interpelle l’État sur la nécessité d’utiliser pleinement les compétences locales : « Si le Sénégal a besoin d’expertise, nous sommes à sa disposition pour l’accompagner. Mais il faut aussi que l’État se serve d’abord du potentiel humain et technique qui existe dans ce pays. »

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