Visite diplomatique : le président Mahama sollicite la Cédéao pour l’Alliance des États du Sahel

Le président nigérien, le général Abdourahamane Tiani, a officiellement demandé la reconnaissance de l’Alliance des États du Sahel (AES) par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Cette requête a été formulée lors de la visite du président ghanéen John Dramani Mahama à Niamey, dans le cadre de sa tournée diplomatique dans les pays membres de l’AES.
Le communiqué émis ce lundi par la présidence ghanéenne, cité par Sud Quotidien, indique que le général Tiani a insisté sur « la nécessité d’une collaboration et d’une reconnaissance » de l’AES par la Cédéao. Cependant, cette demande n’a pas été officiellement mentionnée dans le communiqué conjoint, lequel s’est limité à relater des discussions menées dans une « atmosphère cordiale » et un examen approfondi des défis régionaux.
Cette démarche intervient alors que M. Mahama avait déjà plaidé en faveur de rapprochements similaires lors de sa visite au Mali. À Bamako, il a souligné l’importance de restaurer la confiance entre l’AES et la Cédéao, affichant des préoccupations quant au « manque de confiance » et appelant à un « respect mutuel » entre les dirigeants de ces blocs régionaux.
La visite de M. Mahama au Burkina Faso prévue ce lundi s’inscrit dans un contexte tendu, marqué par la sortie du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Cédéao en janvier. Depuis cet événement, ces pays ont solidifié leurs liens avec l’adoption de symboles communs et un renforcement de leur coopération en sécurité et défense.
Le président Mahama s’était auparavant entretenu avec son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, le 5 mars dernier pour envisager le retour des trois États au sein de la Cédéao. Cette initiative souligne l’engagement pour une interaction accrue, malgré le retrait officiel des États de l’AES de l’organisation régionale.
Malgré tout, les pays de l’AES ont conservé la libre circulation pour les citoyens de la Cédéao, une politique saluée dans un communiqué de l’institution ouest-africaine publié fin janvier, assurant ainsi la continuité des échanges de biens et services conformément à l’esprit de solidarité régionale.