Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a vivement critiqué l’augmentation des violences contre les journalistes. Cette dénonciation intervient à l’occasion de la Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes, célébrée le 2 novembre.
Volker Türk a souligné que les journalistes sont les « yeux et les oreilles d’un monde en crise ». Leur rôle est crucial : ils exposent les atrocités des conflits et les violations des droits humains, tout en informant le public.
En 2023, le Haut-Commissariat a recensé 71 journalistes tués et plus de 300 emprisonnés à travers le monde. Pour l’année suivante, déjà 61 journalistes ont perdu la vie, notamment dans des zones de guerre comme Gaza, l’Ukraine et le Soudan.
Ces tragédies illustrent la vulnérabilité des journalistes qui sont souvent les premières cibles dans les régimes répressifs et les conflits, a précisé le Haut-Commissaire. Il a rappelé que « les attaques contre les journalistes portent atteinte au droit de chacun à la liberté d’expression et à l’accès à l’information ».
M. Türk a particulièrement insisté sur la situation des journalistes palestiniens. Il appelle à des mesures de protection accrues, notant que ces journalistes sont gravement touchés par les conflits.
Par ailleurs, la situation des femmes journalistes inquiète également, car elles sont souvent victimes de harcèlement en ligne qui peut dégénérer en violence physique.
L’impunité des agressions demeure un obstacle majeur. « Plus de huit meurtres sur dix de journalistes restent impunis », a déploré Volker Türk. Ce manque de justice engendre un climat de peur et encourage davantage d’attaques contre les professionnels de la presse.
Le Haut-Commissaire a exhorté les gouvernements à adopter des lois renforçant la liberté de la presse et protégeant les journalistes. Une information libre et accessible est essentielle pour le bon fonctionnement des sociétés démocratiques.
Dans un monde en proie à de nombreuses crises, les médias sont indispensables pour que la société saisisse l’impact humain des violences et des conflits, a conclu Volker Türk. Il a appelé les États à mettre fin à l’impunité pour favoriser des sociétés ouvertes et justes, propices à l’épanouissement de la vérité.