De violents affrontements ont éclaté, la semaine dernière, dans presque tous les départements de la région de Dakar, la commune de Ziguinchor et dans certaines localités du pays suite à la condamnation à une peine de deux de prison ferme par la Chambre criminelle dans l’affaire « Sweet beauté » l’opposant l’ex-masseuse Adji Sarr au Maire de Ziguinchor Ousmane Sonko.
Dans la commune de Ziguinchor, zone la plus touchée après Dakar, toutes les activités ont été au ralenti, avec commerces et écoles fermés. Cependant, dans ce chaos orchestré, des localités ont été épargnées, telles que Niaguis et Boutoupa Camaracouda. Il est bien de faire remarquer que dans le département de Ziguinchor, le parti de Ousmane Sonko et sa coalition ne dirigent que 2 des 6 communes, dont l’une est administrée par Victorine Ndeye, ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, membre de l’Alliance Pour la République. Même si le président de Pastef, jugé par contumace à Dakar, a démarré sa « tournée de la liberté » par la commune de Niaguis, on avait noté l’accueil timide à lui réservé, se contentant d’effectuer sa prière du Vendredi à la mosquée du village avant de faire cap sur Sédhiou.
C’est dire que les populations desdites localités victimes de la crise casamancaise mesurent pleinement le prix de la paix acquise depuis seulement une dizaine d’années pour s’inscrire dans un « projet » seditieux, risquant ainsi de mettre à mal le commun vivre ensemble des populations.
La région de Ziguinchor finalement n’est pas acquise au « Gatsa-Gatsa » qui aura provoqué dans la commune Chef lieu du département des pertes en vies humaines et des dégâts matériels inestimables. Pour y arriver, les populations ont su prévenir et sensibiliser les jeunes sur la préservation du bien public et privé. Vivement que ce modèle de prévention soit mis en œuvre au niveau de la commune de Ziguinchor, pour éviter au Maire de léguer une ville en lambeau.
Par Yankhoba Sagna