Les États-Unis ont une nouvelle fois bloqué une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU réclamant un cessez-le-feu à Gaza, jeudi. Le projet, soutenu par 14 membres du Conseil, dont la France et le Royaume-Uni, exigeait « un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent » dans la bande de Gaza, ainsi que la levée du blocus humanitaire.
Présenté au nom de dix membres élus du Conseil (l’Algérie, la Grèce, le Guyana, le Pakistan, le Panama, la Corée du Sud, la Sierra Leone, la Slovénie, la Somalie et le Danemark), le texte exprimait « une grave préoccupation face à l’expansion continue de l’opération militaire d’Israël à Gaza et à l’intensification des souffrances des civils ». Il appelait également à la libération des otages détenus par le Hamas. L’ambassadrice danoise à l’ONU, Christina Markus Lassen, a plaidé pour un vote favorable, soulignant que l’objectif était d’« alléger les souffrances et de contribuer à mettre fin à cette guerre abjecte ».
Washington a justifié son veto en affirmant que la résolution « ne reflétait pas la réalité sur le terrain », réaffirmant son soutien à Israël. Les États-Unis contestent également les rapports de l’ONU faisant état d’une famine à Gaza, malgré les inquiétudes exprimées dans le projet de résolution concernant la situation humanitaire catastrophique dans l’enclave. L’offensive israélienne, en cours depuis octobre 2023, a causé la mort de plus de 65 000 Palestiniens, selon Anadolu. Il s’agit du sixième veto américain sur ce sujet depuis octobre 2023. Israël fait l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice.