Université Amadou M. Mbow: Ababacar SY écrit au Président et au Ministre de l’Enseignement supérieur…

Monsieur le Président de la République, Macky SALL, Monsieur le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Moussa Baldé, je porte à votre connaissance qu’il y a eu forfaiture, scandale, injustice, népotisme dans le recrutement d’un enseignant-chercheur en littérature française du 16e siècle à l’Université Amadou Mahtar Mbow de Diamniadio.

Pour rappel, l’Université Amadou Mahtar Mbow a lancé un appel à candidature pour le recrutement d’un enseignant-chercheur en littérature française du 16e siècle le 09 Novembre 2023. Sachant que je réponds à tous les critères du poste, j’ai postulé via la plateforme indiquée et aussitôt, j’ai reçu un accusé de réception me confirmant la validation de ma candidature. D’autres candidats aussi ayant le profil du poste recherché ont également postulé.

Mais, au finish, la décision prise par le comité de sélection est injuste, scandaleuse, invraisemblable et choquante car tous les candidats qui sont titulaires d’un doctorat en littérature française du 16e siècle sont éliminés pour des raisons que tout le monde ignore.

A la surprise générale, la candidate qui est proposée au recrutement, ne répond même pas au profil du poste recherché car elle est titulaire d’un doctorat en littérature française du 17e siècle. Je conteste, dénonce et accuse le comité de sélection dont la décision est scandaleuse et injuste pour les motifs suivants : D’abord, la spécialité de la candidate recrutée n’est pas en adéquation avec le profil du poste recherché dans le libellé de l’appel à candidature.

On a bien précisé le recrutement d’un enseignant-chercheur en littérature française du 16e siècle alors que la candidate proposée au recrutement a un doctorat en littérature française du 17e siècle. Elle a soutenu sa thèse de doctorat sur Molière. C’est connu de tous. Donc, il y a vice de forme et inadéquation car sa spécialité ne répond pas au profil du poste recherché.

Normalement, sa candidature est irrecevable. Elle ne doit même pas compétir. Mais, hélas ! Qui soutient la candidate proposée ? Qui est derrière sa candidature ? Telles sont les questions qui taraudent les esprits dans les universités. Le scandale défraie la chronique dans les universités. Tout le monde en parle.

Ensuite, le fait que tous les candidats titulaires d’un doctorat en littérature française du 16e siècle soient écartés injustement alors qu’ils répondent à tous les critères du poste a étonné plus d’un. C’est honteux, injuste et scandaleux dans un milieu comme l’université où le mérite et la compétence doivent être primés. Et surtout, dans une université comme celle de Diamniadio qui vient de démarrer et dont le crédo s’appelle l’excellence.

Pour rappel, sur deux tentatives, en 2020 et 2021, on a voulu forcer le recrutement de cette dame au département de Lettres Modernes à l’UCAD mais en vain car le jury avait dit niet. Mais, ceux qui la soutiennent, loin de se décourager ont récidivé à l’université Amadou Mahtar Mbow de Diamniadio pour imposer son recrutement au détriment des autres candidats dont les mérites scientifiques sont avérés et connus de tous.

A l’image de tous les candidats injustement éliminés, je me sens lésé lors de l’examen de mon dossier de candidature. J’aimerais qu’un nouveau comité soit nommé afin d’éviter des soupçons de partialité, de népotisme et de subjectivité. Je veux qu’on me rétablisse dans mes droits en procédant à un nouvel examen de mon dossier de candidature pour éviter ce qu’on appelle la rupture d’égalité car nous sommes tous des citoyens Sénégalais. Cependant, même si le jury est souverain aussi, il est tenu de respecter le profil recherché dans le processus du recrutement.

Le jury ne peut pas et ne doit pas piétiner les textes universitaires. Le clanisme, le clientélisme, le népotisme et le favoritisme n’ont pas leur place à l’université qui est un temple du savoir, un espace d’idées et de réflexions.

Mais, hélas ! c’est dommage pour ce pays. Chères autorités, corrigez le plus rapidement cette forfaiture qui alimente les débats dans les universités. J’interpelle aussi la section SAES de l’université Amadou Mahtar Mbow de Diamniadio sur ce scandale.

Fait à Tivaouane le 29 Décembre 2023 Docteur Tafsir Mamour BA 
Professeur de Lettres au Lycée Ababacar SY de Tivaouane et Enseignant
vacataire à l’UCAD au Département de Lettres Modernes.

4 COMMENTAIRES
  • Lamine Diop

    Quel gâchis que de faire sa thèse sur Molière !
    Quelle différence entre ces siècles ?
    Si je comprends bien il faut donc un spécialiste pour chaque période.
    Est-ce la même chose pour les séries scientifiques ?
    1 ce Rhymes il y aura autant d’enseignants que d’étudiants.

    Au lieu d’apprendre à nos enfants a transformer le Sénégal, on perpétue l’hégémonie de la république française.
    Triste et le gars qui n’a rien compris en fait un cheval de bataille.
    Même quand les chaînes de la soumission sont enlevées on pleure pour qu’on les remette.

  • awocat

    Déposez un recours et insistez pour que la décision soit cassée. Elle est injuste , non conforme au profil demandé. Voilà comment les autorités de ce pays comptent détruire la bonne image de nos universités ! Celles-ci avaient réussi tant bien que mal à s’éloigner de ces formes néfastes de promotion mais avec ce cas, le danger est là, à nos portes.

  • Bayyou Moulière

    Ahurissant, c’est vraiment triste pour nos petits pays colonisés jadis, puis « independantisés » avec un brain de colonisés.
    Hier on célébrait encore Seex Anta, et on nous parle encore de littérature française du 16ème et 17ème dans nos universités. Quel gâchis, quelle perte de temps et de matière grise. Montrons à nos enfants le chemin de la renaissance africaine, leur dire que le temps de l’Afrique est venu, que d’ici 2075, les grands pôles urbains seront dans le continent berceau de l’humanité, que Dakar sera doublement plus peuplé que Paris.
    Please, laissons Molière dormir en paix et créons nos propres moulière scientifiques cette fois.
    Thiey deuk bii!

  • Slam

    J’ai un ami docteur en mathématiques qui subit cette injustice toutes les années et à chaque offre. Récemment ils ont pris un des étudiants qu’il a eu à encadrer. Mon ami est un prof dans de grandes universités en France et en Afrique y compris au Sénégal, mais le système de recrutement universitaire est kidnappé par un gang de vieux démons ancestraux avec un système d’enseignement vétuste.. voilà où on en est .!!

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