Les négociateurs du Parlement européen et du Conseil de l’Union Européenne ont conclu un accord provisoire ce lundi visant à réformer la politique agricole commune (PAC). Selon l’agence Anadolu, cette entente a pour objectif principal de réduire la charge administrative des exploitants agricoles et d’assouplir certaines contraintes environnementales pour la période de programmation en cours.
Selon nos informations, le texte validé introduit une plus grande flexibilité concernant le maintien des terres en bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE). Il est notamment prévu que les terres considérées comme cultivables au 1er janvier 2026 conserveront ce statut, même en l’absence de labour ou de réensemencement. Cette mesure vise à éviter des travaux jugés coûteux pour les agriculteurs. De plus, les exploitations certifiées biologiques seront automatiquement considérées comme conformes à certaines exigences environnementales pour les parcelles concernées.
Sur le plan administratif, l’accord confirme le principe d’une seule inspection par an pour chaque exploitation, afin de limiter les contrôles multiples. Des ajustements financiers ont également été décidés. Le plafond de l’aide annuelle pour les petites exploitations sera porté à 3 000 euros, dépassant la proposition initiale de 2 500 euros de la Commission. Une nouvelle aide ponctuelle au développement commercial, pouvant aller jusqu’à 75 000 euros, a aussi été intégrée à l’accord.
Le rapporteur du texte, André Rodrigues, a qualifié cet accord de « plus équitable et plus clair », affirmant qu’il répond aux « préoccupations concrètes des agriculteurs ». Il a précisé que ces nouvelles règles simplifiées pourraient s’appliquer à plus de neuf millions d’exploitations européennes à partir du 1er janvier 2026. Cette initiative de simplification s’inscrit dans un contexte où les tensions dans le secteur agricole sont vives, notamment face à des accords commerciaux internationaux. Récemment, la France a par exemple réaffirmé son opposition à l’accord UE-Mercosur pour protéger ses agriculteurs d’une concurrence jugée inéquitable. L’accord sur la PAC doit encore recevoir l’approbation formelle du Parlement et du Conseil pour entrer en vigueur.
