« Un nouveau soleil se lève sur le Sénégal »

« Quand les vents du changement soufflent, certains construisent des abris, et d’autres des moulins« , affirme un célèbre proverbe chinois. Faisons partie de ceux qui construisent des moulins. C’est cela la responsabilité de notre génération.

Quelle soit voulue, provoquée, imposée ou qu’elle survienne bien malgré les combinazzione de quelques forces centrifuges encore attachées au droit d’aînesse comme un droit de cuissage, pardon ! de jouissance des privilèges sous les dorures du pouvoir, l’alternance générationnelle est en marche forcée vers le pouvoir.

Quiconque ne l’a ni envisagé ni préparé ou encore moins anticipé sera très bientôt frappé de plein fouet par l’effet de ce tsunami déclenché et mis sur la rampe de lancement vers le sommet par les récents événements, aussi violents que salvateurs pour la démocratie, la réaffirmation de l’Etat de droit et la prise en compte de nouvelles exigences en matière de politiques publiques, avec notamment une inclinaison plus sociale des priorités étatiques ainsi qu’une élévation au rang de surpriorité de la problématique jeunesse.

L’effet de ce tsunami sur le rivage de la real politik sénégalaise est effectivement bien visible. Rien ne sera plus comme avant : les séjours d’opposants charismatiques à Reubeuss pour quelque prétexte que ce soit, l’élimination ciblée de candidats potentiels aux différentes élections pour cause de condamnations et donc d’inéligibilité ou même l’exil de princes héritiers honnis, tous ces faits ont été perçus comme des abus et violations des libertés à des fins politiciennes par le régime.

La gouvernance des institutions avec une inféodation de tous les pouvoirs à l’Exécutif par le fait d’un hyperprésidentialisme désormais contestée parce que considérablement affaibli par la suppression d’une Primature est de plus en plus impopulaire car ayant engendré une superconcentration des pouvoirs entre les seules mains du Président de la République et donc un déséquilibre institutionnel.

La crise sociale a fini par tout faire exploser, avec les conséquences terribles de la pandémie du Covid 19 exacerbées par les récentes tensions politiques sur fond de conflit judiciaire et d’accusations démagogiques de complots d’Etat fomentées par Ousmane Sonko.

Il est maintenant l’heure de réinventer une nouvelle gouvernance politique et institutionnelle capable de replacer le leadership du président Macky Sall au sommet, conformément à sa posture du maître du jeu dépositaire de l’agenda politique national, car les temps ont changé. La souveraineté populaire est revendiquée désormais par l’opinion publique, ce gouvernement de la majorité invisible qui exige dorénavant un Nouvel Ordre National.

Un nouveau type de sénégalais est en train d’émerger, conscient, et prêt à payer de son temps de son argent et même de sa vie ses exigences de mieux d’État et plus d’équité et d’inclusion sociales. Les activistes qui incarnent ces valeurs et portent ce combat avec beaucoup plus de détermination que les acteurs politiques ne sont plus seuls : Guy Marius Sagna vient ainsi de bénéficier d’une cagnotte de 15 millions de F CFA gracieusement offerte par les citoyens sénégalais pour un véhicule. C’est qu’« il vient toujours un temps où il faut choisir entre la contemplation et l’action. Cela s’appelle devenir un homme », a dit bien fort à propos Albert Camus.

La conscience nationale longtemps appelée de ses vœux par nos anciens parmi lesquels Cheikh Anta Diop est en train de germer dans les générations actuelles, et cette prise de conscience promeut une nouvelle citoyenneté prête en dehors de toute chapelle politique à lutter pour une société plus juste, plus équitable. Le régime du Président Macky Sall a t’il bien saisi ce message ?

Gageons que oui, en attendant la suite des événements.

* Cissé Kane NDAO
Président A.DE.R

6 COMMENTAIRES
  • Aboubacar Balde

    Tu mens vous ne pouvez rien contre Macky Sall.Si vous croyez que grâce aux émeutes que Macky à changer son programme tu te trompes on verra si vous pouvez changer la volonté de dieu

    • Badara Fall

      Bouko change woul niou oubi sarap ndeyame rekk. Macky mome ont l’attent au tournant inshalah

  • Malick Diallo

    cher fils prennaient vos destins a deux mains seule le travaille conte lunion fait la force ce pays peu emerger sil ya une bonne justice trop de maguoulles est dinjustice a eviter depuis le depart de Mamadou Dia en 1962 ce commencet a chavirez dans le mensonge est la pauvretè trop de palabres est dealversances respectons le droit de lhomme cest important trop de flatterie de mensonge .sa doit cesser purement est simplement nos enfants doivent reprendre leur dignetè ses sales politiciens nont pas de civisme .

  • Djibson

    Le diagnostic est juste un certain point seulement, mais il est biaisé , parce que tronqué. Dans ce pays, les  » faiseurs de bilan » oublient ou omettent volontairement de d’examiner rôle bi caste religieuse du jouer dans la situation critique du pays. Quel et ce nouveau type de Senegalais qui appelle à la Révolution , mais n’ose pas renverser un des piliers de  » l’ancien monde », mais qui au contraire que constituent les religieux ? Ces révolutionnaires en carton ne font donc que parler , au mieux avec éloquence et au pire avec grandiloquence d’un nouveau monde, d’une nouvelle génération plus conscientisée ( cela est peut-être vrai) parce que nioom  » ces activistes qui incarnent ces (prétendues nouvelles) valeurs « s’agenouillent tonujours et courbent l’échine devant les religieux. Ils leur sont trop soumis. Et puis seen discours yi dou lou bees wala lou inédit. Abdoulaye Wade avait théorisé déjà le concept de sopi, Macky aussi a été porté au pouvoir avec l’espoir de changement. Et on connait la suite. Sonko, surtout moom dou sopi nada. Discours am en vérité soopeekou déjà. Ses convictions degueurou niou. C’est une girouette. Sou toguee tamit, il e fera nada. Il suivra peut-être le ndiguel de son Serigne , puisqu’il semble maintenant très réceptif des religieux, lui l’ancien Ibaadou ou presque. Soob rek, ces activistes en carton. Des grands mots dongou

    • Djibson

      En un certain pont

      • Thio

        Claire et net Djibson

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