Un jeune activiste sénégalais devenu ambassadeur au Maroc.

Âgé de 24 ans, le  jeune activiste du nom de Ousmane Faye, incarne déjà un leadership remarquable à l’étranger .  A travers cet bref entretien accordé à Senego, Ousmane nous raconte comment il a été nommé Ambassadeur des Journées Africaines de Développement et de l’Emploi (JADE) au Maroc.

Pouvez-vous nous parler de vous et de vos activités au Maroc ?  

Je suis actuellement en fin de cycle de master en géopolitique et relations internationales à l’université Cadi AYYAD de Marrakech, après une licence en sciences économiques. Mes activités au Maroc se résument en gros dans l’associative. Je suis un activiste panafricain. J’ai fondé une ONG du nom d’African Citizens Association, à travers laquelle je conscientise les jeunes étudiants sur les défis du développement en Afrique en participant et en organisant des conférences, débats et forums au sein des universités.

Qu’est ce qui vous pousse dans la conscientisation des jeunes africains ?

En fait, je crois en une chose. Quand l’on est conscient d’un certain nombre de défis auxquels la jeunesse fait face, il est important de le partager avec les autres afin qu’à leur tour qu’ils puissent en bénéficier c’est-à-dire prendre conscience. Et c’est ce qui me motive. Je suis fier de rencontrer des jeunes ou de lire certains qui me disent que c’est grâce à moi qu’ils croient au changement, au développement de l’Afrique.

Récemment, vous avez été nommé ambassadeur au Maroc, pouvez-vous nous en parler ?

Effectivement j’ai été nommé ambassadeur en avril dernier par un centre de recherche du nom d’ARCID (African Research Center In Innovation and Developement) dans le cadre des Journées Africaines de Développement et de l’Emploi (JADE). Ce dit centre, en partenariat avec l’université Ibn Zohr d’Agadir, organise les JADE et nous sommes actuellement à la troisième édition qui se tiendra à Dakar le 26 et 27 avril. C’est donc au cours de la deuxième édition que je fus nommé ambassadeur des journées africaines de développement et de l’Emploi, en tant que jeune activiste sénégalais pour représenter l’organisation.

Quelle est votre mission avec le centre ARCID ?

Dans le cadre des JADE, notre mission est de participer à l’élaboration de politiques d’emploi viables pour les jeunes du continent pour revisiter la question de l’emploi et de l’employabilité des jeunes. Et c’est dans cette vision qu’intervient les JADE pour donner le cadre aux jeunes chercheurs et entrepreneurs afin de discuter et d’échanger sur la problématique de l’emploi. Et pour cela, nous sommes actuellement en pleine caravane dans les régions du sud du Maroc pour rencontrer les jeunes des différentes localités, les réunir au tour des workshops pour les former en entrepreneuriat et les booster de sorte qu’ils soient plus créatifs dans leurs idées de projet. Nous rencontrons aussi les autorités locales dans le but d’échanger sur la question de l’emploi.

Par quel moyen pensez-vous résorber le chômage en Afrique ?

Vous savez chaque année il y 10 à 12 millions de jeunes qui rentrent dans le marché de l’emploi et nous savons tous que nos pays n’ont pas une grande capacité d’offrir assez d’emplois à nos jeunes autrement dit nous n’avons pas suffisamment d’entreprises et d’industries qui peuvent répondre à cette forte demande. Delà, nous plaidons pour l’entrepreneuriat des jeunes et pas n’importe lequel, un entrepreneuriat innovant qui répond à la réalité du terrain africain. Il est temps que les jeunes sachent qu’ils sont leurs propres employeurs, qu’ils doivent créer leur propre emploi.

Pour terminer, quel message lancez-vous à la jeunesse ?

Ce que je peux dire à la jeunesse, c’est de ne pas dormir sur leurs lauriers. Nous ne sommes plus à l’ère où on termine ses études et allez chercher de l’emploi, surtout là où il en existe plus. C’est à nous de prendre notre destin en main et de dessiner notre propre avenir. Dans 10 ou 15 ans, nous les jeunes d’aujourd’hui devrons être les futurs créateurs d’emploi et faire de l’Afrique le lieu de la création du futur. Et comme le disait Oulimata GUEYE « L’Occident a perdu le monopole du futur et l’Afrique devient le laboratoire d’une autre modernité ».

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