Trump met fin au financement de la recherche sur le VIH aux États-Unis

Trump met fin au financement de la recherche sur le VIH aux États-Unis

Selon une enquête menée par CBS News, l’administration de Donald Trump a pris la décision d’interrompre le financement de plusieurs programmes phares dédiés à la recherche d’un vaccin contre le VIH. Cette décision oriente les efforts vers l’accentuation des méthodes de prévention déjà en place plutôt que le développement d’un nouveau vaccin.

Des institutions majeures telles que l’Institut de vaccin humain de Duke et l’Institut de recherche Scripps, qui recevaient des fonds des Instituts nationaux de la santé (NIH) depuis 2012, voient leurs financements suspendus. Un porte-parole de la société de biotechnologie Moderna a confirmé que les essais cliniques soutenus par le Réseau d’essais de vaccins contre le VIH ont également été suspendus.

Un responsable haut placé des NIH a précisé que le Département de la Santé et des Services sociaux (HHS) a exigé que l’organisation n’approuve aucun nouveau financement pour la recherche vaccinale contre le VIH, excepté dans des cas très limités. Une nouvelle règle comptable stipule désormais que le coût total des subventions pluriannuelles doit être inscrit dans une seule année fiscale, complexifiant ainsi l’acquisition de fonds.

Emily Hilliard, porte-parole du HHS, a défendu cette décision, visant à « maximiser l’impact des dépenses fédérales » et à assurer une gestion efficace. Elle a indiqué que 27 programmes distincts avaient déjà mobilisé 7,5 milliards de dollars et que les « programmes essentiels contre le VIH/Sida se poursuivront » dans le cadre d’une nouvelle agence, l’Administration pour une Amérique en bonne santé, proposée par Robert F. Kennedy Jr.

Pour Dennis Burton, professeur d’immunologie à l’institut Scripps, ce choix est un « terrible revers » pouvant retarder la recherche sur le vaccin VIH d’une décennie. D’après le site HIV.gov, bien qu’aucun vaccin contre le VIH ne soit actuellement disponible, de nombreux chercheurs, avec le soutien des NIH, poursuivent activement leur développement. Ce contenu est basé sur une traduction de l’anglais par Sanaa Amir et a été lu sur le site de nos confrères de l’agence Anadolu.

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