Tera Meeting : « Le peuple parle, le pouvoir écoute, Ousmane Sonko au centre », Dr Abdou Diouf

Le Sénégal traverse actuellement une phase politique singulière, marquée par une mobilisation populaire exceptionnelle autour de Ousmane Sonko et de son parti, le Pastef. Pour Dr Abdou Diouf, président du Parti Acteurs du Progrès et de la Citoyenneté, dans une tribune, le Tera meeting constitue « une nouvelle victoire politique » et un moment où « l’homme politique est au pic de sa popularité et de sa légitimité populaire ».

Selon Dr Diouf, cette mobilisation n’est ni un simple soutien, ni une contestation classique : elle représente un « acte de vigilance démocratique et un appel au retour aux fondamentaux du changement ». Dans un contexte où le pouvoir exécutif semble se concentrer autour du Président, cette mobilisation traduit « une exigence de cohérence entre la promesse et la pratique du pouvoir ».

Pouvoir institutionnel vs légitimité populaire

L’analyse politique souligne une dualité majeure : d’un côté, la Présidence, concentrée et entourée d’un cercle restreint, cherche à préserver l’ordre et la stabilité. De l’autre, le Premier Ministre conserve une légitimité populaire forte, « incarnation du discours originel de justice, de transparence et de redressement moral ». La mobilisation populaire illustre ainsi un attachement à cette légitimité et rappelle que « le pouvoir exécutif ne se mesure pas uniquement à la Constitution, mais aussi à la confiance que le peuple accorde à ses dirigeants ».

Entre paix proclamée et justice attendue

Si le discours officiel valorise la paix, la stabilité et l’unité nationale, la population réclame davantage de transparence et de justice, surtout face à une situation économique fragile et des zones d’ombre dans la gestion publique. La mobilisation devient alors « une demande de clarification : quelle direction prend réellement le projet politique pour lequel le peuple a voté ? »

Refondation et ouverture stratégique

Pour Dr Diouf, cette dynamique offre une opportunité de refondation démocratique : « On se bat avec ses partisans, mais on gouverne avec les compétences, celles qui incarnent l’éthique, la rigueur et la morale indispensables pour honorer les engagements pris envers le peuple. » L’ouverture du Pastef à de nouveaux talents et partisans partageant les mêmes idéaux constitue, selon lui, « une nécessité stratégique » pour renforcer le parti et le projet politique.

Malaise institutionnel et vigilance citoyenne

Le texte met aussi en lumière un malaise moral et institutionnel : « Les présomptions d’innocence mises à l’épreuve par les zones d’ombre constatées dans la gestion de deux ministres de l’actuel gouvernement constituent le symbole manifeste du malaise qui traverse l’exécutif. » Le Premier ministre se retrouve ainsi partagé entre loyauté institutionnelle et légitimité populaire. Dans ce contexte, Dr Diouf rappelle que « le peuple reste la source ultime de la légitimité, même face aux institutions judiciaires. »

Conclusion

Au Sénégal, la mobilisation autour du Tera meeting dépasse le cadre d’un événement politique ponctuel. Elle se présente comme « le baromètre moral et démocratique d’une société en quête de cohérence et de vérité politique ». Le défi du moment est clair : transformer cette énergie populaire en « une nouvelle ère de gouvernance fondée sur la compétence, la transparence, la justice et la loyauté envers le peuple ».

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