Tensions au Liban : Israël mène 12 frappes aériennes et viole le cessez-le-feu de 2024

L’armée israélienne a mené une série de douze frappes aériennes ce jeudi dans le sud et l’est du Liban. Selon les informations rapportées par l’agence de presse Anadolu, ces bombardements constituent une violation du cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024 entre les deux pays.

Les frappes ont touché plusieurs localités, provoquant d’importantes explosions et semant la panique parmi les populations civiles. Deux bombardements ont été signalés à Bnaafoul, dans le sud, et un autre à Khirbet Dweir, entre Sarafand et Baysariyeh. Des avions de combat israéliens ont également ciblé la zone située entre Roumine et Houmine, dans le district de Nabatieh. Parallèlement, un drone a frappé la localité de Blida, dans le district de Marjayoun, au moment de la récolte des olives. Les districts de Sidon, Bint Jbeil et Baalbek ont aussi été visés.

Selon nos informations, les autorités israéliennes ont justifié ces opérations en affirmant viser des infrastructures du Hezbollah servant au stockage d’armes dans la plaine de la Bekaa et dans le sud du Liban. Cette version est contestée par les autorités libanaises. Le président Joseph Aoun a dénoncé une volonté de la part d’Israël de détruire les infrastructures productives du pays et d’entraver la reprise économique, sous couvert de prétextes sécuritaires.

En réponse à cette escalade, le chef de l’État libanais a annoncé une augmentation progressive des effectifs de l’armée au sud du fleuve Litani. L’objectif est d’atteindre 10 000 soldats d’ici la fin de l’année 2025 afin de sécuriser les frontières après le retrait israélien. Lors d’une rencontre avec le commandant de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), Diodato Abagnara, le président Aoun a précisé que l’armée libanaise collaborerait avec la FINUL pour l’application de la résolution 1701 de l’ONU. Cette situation s’inscrit dans un contexte régional où la fin de la guerre à Gaza a été qualifiée de « moment charnière » par plusieurs dirigeants internationaux. Beyrouth prévoit de reprendre progressivement le contrôle des positions occupées par les forces de l’ONU d’ici fin 2027.

La résolution 1701, adoptée en 2006, exige un arrêt complet des hostilités et la création d’une zone démilitarisée entre la Ligne Bleue et le fleuve Litani. Le cessez-le-feu de novembre 2024 avait mis fin à des affrontements transfrontaliers qui avaient causé plus de 4 000 morts et 17 000 blessés. Bien qu’Israël se soit engagé à un retrait total du sud du Liban en janvier 2025, nos sources indiquent que cinq avant-postes frontaliers sont toujours occupés.

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