Syrie : L’appel de l’imam Zulfikar Fadil Gazal à l’unité nationale après la chute d’Assad
A Lattaquié, l’imam Zulfikar Fadil Gazal, figure de la communauté alaouite, a lancé un appel passionné à l’unité nationale en Syrie. En exhortant les Syriens à dépasser leurs divergences sectaires, Gazal met en avant l’importance de l’identité nationale pour fortifier le pays. Il dirige actuellement la mosquée Imam Alhasan Al Askari.
Dans un entretien avec Anadolu, Gazal a insisté sur le fait que l’amour pour la patrie doit primer, poussant les citoyens à privilégier l’unité nationale sur les affiliations sectaires. « Si votre affiliation sectaire nuit à votre affiliation nationale, quittez la secte et donnez la priorité à la patrie », a-t-il déclaré.
Réfléchissant aux événements de 2011, il a souligné qu’il n’a jamais désiré voir la Syrie divisée ou dévastée. « Nous avons appelé à l’application des principes de sacralité et d’amour, qui sont les liens qui unissent les Syriens », a ajouté Gazal. Pour lui, construire un État solide nécessite un amour sincère pour la patrie.
Gazal a également insisté sur la nécessité de justice et de reddition de comptes pour prévenir de futurs abus, précisant que l’appartenance religieuse ne doit pas influencer les jugements. « Quiconque commet un crime doit être tenu responsable », a-t-il affirmé. Il a souligné le rôle crucial du dialogue dans la Syrie post-Assad pour éviter toute persécution future.
Il a cité Lattaquié comme un modèle de réconciliation réussie, notant l’absence de représailles. « À Lattaquié, nous vivons les effets d’une conquête et d’une victoire obtenues sans vengeance », a souligné Gazal, prônant l’inclusivité et l’unité nationale.
Optimiste pour l’avenir de la Syrie, Gazal a salué la sincérité des nouvelles autorités. Selon lui, leurs démarches montrent une approche authentique et transparente, qu’il qualifie de « bonnes relations, raffinement, éthique, intégration et amour ».
Pour rappel, après 25 ans de pouvoir, le régime de Bachar al-Assad a pris fin le 8 décembre lorsque les groupes anti-régime ont contrôlé Damas, forçant Assad à se réfugier en Russie. Cette chronique a été adaptée à partir du site d’Anadolu, avec la traduction effectuée par Sanaa Amir.
